Déficit budgétaire : Bruno Le Maire dénonce "l'hypocrisie" de l'Assemblée nationale lors de son audition sur la dette des finances publiques
© Blondet Eliot/ABACA - Déficit budgétaire : Bruno Le Maire dénonce "l'hypocrisie" de l'Assemblée nationale lors de son audition sur la dette des finances publiques
Auditionné par les députés de la commission d'enquête sur le dérapage des finances publiques, l’ex-ministre de l’Économie a défendu sa cause et critiqué la finalisation du budget 2025.
L’ex-ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, est auditionné depuis jeudi 12 décembre par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dérapage des finances publiques. Durant son discours, il a vivement critiqué ses anciens confrères, comme le rapporte BFMTV, arguant que l’Assemblée "ne veut pas réduire les dépenses publiques", "ne veut pas réduire la dette" et "ne veut pas de plan sérieux de rétablissement des comptes publics en France".
Il ajoute : "Je parle devant des parlementaires qui viennent de voter en commission 60 milliards de dépenses supplémentaires dans le budget 2025, après avoir proposé tous groupes confondus plus de 400 milliards de dépenses supplémentaires dans le budget 2024. Et vous dites vouloir rétablir les comptes publics? Hypocrisie [...] Je parle devant des parlementaires qui se précipitent au 20h pour annoncer que les retraites seront bien revalorisées au 1er janvier. Et vous dites vouloir réduire le poids de la dette? Hypocrisie".
Le Maire dénonce la censure du gouvernement
Toujours selon l’ex-locataire de Bercy, les débats sur les lois de finances et la censure du gouvernement Barnier “ont fait tomber les masques". Par la suite, Bruno Le Maire s’en est pris plus frontalement aux parlementaires présents, les interrogeant (sans réponse attendue) sur les propositions faites pour redresser le bilan économique du pays.
Pour rappel, la commission des finances du Sénat avait déjà interrogé Bruno Le Maire au mois de novembre dernier. Les conclusions avaient tenu pour responsables les gouvernements d’Elisabeth Borne et de Gabriel Attal d'une "irresponsabilité budgétaire assumée" et d’un "double discours" des ministres de l'époque.
publié le 12 décembre à 14h20, Allan Doisneau, 6Medias