Politique

Déclaration de politique générale : Michel Barnier ne se soumettra pas à un vote de confiance

© Xinhua/ABACA

Michel Barnier va faire sa déclaration de politique générale, mardi 1ᵉʳ octobre à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre est déjà sous pression face du camp macroniste et des oppositions. Il annonce qu’il ne demandera pas le vote de confiance de l’Assemblée.

Fragilisé par les couacs de la semaine passée, Michel Barnier joue gros. Le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale, ce mardi 1ᵉʳ octobre, à l’Assemblée nationale. Son gouvernement est contesté par la gauche. Le locataire de Matignon est très attendu par une coalition gouvernementale divisée, tandis que le Rassemblement national surveille de près la situation. Quelle politique le Premier ministre entend-il suivre dans un contexte inédit et une situation budgétaire alarmante ? Peu d’informations sont disponibles sur son contenu. La prise de parole de Michel Barnier devrait s’articuler autour de cinq grands thèmes, rapporte BFMTV.

Le niveau de vie des Français, le territoire et les services publics, la sécurité, l'immigration et la transition écologique. Cinq piliers qui ont été évoqués lors du séminaire gouvernemental à Matignon, vendredi 27 septembre. Le Premier ministre a demandé aux ministres de s’inspirer des territoires et de leur ancrage local pour proposer des idées. Confronté à une dette et à un déficit important, Michel Barnier a évoqué, vendredi 27 septembre, une contribution "exceptionnelle et temporaire" à l'effort de redressement des finances publiques. Cette perspective d'une augmentation de la fiscalité a fait bondir le camp macroniste.

Pas de vote de confiance à l’issue de son discours

Lundi 30 septembre, le Premier ministre a annoncé qu’il ne solliciterait pas le vote de confiance des députés. Selon des informations d’Europe 1, l’entourage de Michel Barnier assure que "c’est trop juste. D’autant que 17 parlementaires devenus ministres ne peuvent pas prendre part au vote". Il faut dire que les oppositions pèsent lourd face à ce gouvernement jugé illégitime par la gauche mais aussi par l’extrême droite. Du côté du Nouveau Front populaire, on assure que si leur confiance est demandée, ils voteront la censure. Le RN assure de son côté attendre le discours de politique générale pour prendre sa décision. Mais le Premier ministre n’est pas obligé de demander la confiance des députés, bien que ce soit une tradition républicaine. Élisabeth Borne et Gabriel Attal ne l’avaient pas fait non plus, mais le contexte politique n’était pas le même. Un choix qui pourrait déplaire alors que de chaque côté de l’hémicycle, on s’accorde à dire que le principal problème en ce moment est le manque de confiance des Français dans les institutions.

publié le 30 septembre à 17h25, Léopold Vernier, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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