Politique

De petites révolutions en vue dans la Constitution ? Emmanuel Macron s’engage

© Accorsini Jeanne/Pool/ABACA

Emmanuel Macron souhaite marquer de son empreinte son passage à l'Élysée. Après plusieurs actes manqués lors de son premier mandat, le président de la République entend bien engager une réforme de la Constitution, comme il l'a évoqué, mercredi 4 octobre devant le Conseil constitutionnel.

Emmanuel Macron entend bien laisser une trace de son passage à la présidence. Si jusqu'à présent, il a buté lors de son premier quinquennat, le chef de l'État a confirmé, mercredi 4 octobre, lors d'une allocution au Conseil constitutionnel, son intention d'apporter quelques modifications à la Constitution qui a fêté son 65e anniversaire, rapporte le Figaro. Ainsi, il émet le souhait de "donner plus de force à la souveraineté populaire" et ce, afin de "répondre aux défis du temps". La tâche ne s'annonce cependant pas facile pour Emmanuel Macron. En effet, afin de pouvoir procéder à une modification de la loi fondamentale de 1958, l'Assemblée nationale et le Sénat doivent tous d'eux s'accorder sur un texte identique adopté par la suite par les trois cinquièmes du Parlement ou par référendum.

Plusieurs sujets sur la table

Malgré tout, plusieurs pistes ont déjà été évoquées, à commencer par un élargissement du champ d'application du référendum que le président de la République souhaite "mener à son terme" notamment sur les "réformes relatives aux questions de société". La question avait déjà été discutée lors des Rencontres de Saint-Denis le 30 août avec les dirigeants des partis politiques, mais ce mercredi, Emmanuel Macron a toutefois précisé "qu'on ne révise pas la Constitution sous le coup de l'émotion." Une référence à la volonté des LR et du RN de s'affranchir du droit européen en matière d'immigration. Emmanuel Macron, qui n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, souhaite également faire du pied à la gauche, se disant favorable à une mise en œuvre "plus simple" du référendum d'initiative partagé (RIP).

Le chef de l'État s'est aussi dit favorable à une inscription "dès que possible" de l'IVG dans la loi fondamentale, alors même qu'une proposition de loi des Insoumis a déjà été votée à une écrasante majorité après que la Cour suprême des Etats-Unis a révoqué ce droit en juin 2022 sur son territoire. La décentralisation des pouvoirs pour donner plus de responsabilités aux élus locaux ou l’attribution de nouveaux statuts à la Corse et à la Nouvelle-Calédonie sont des sujets également en discussion, et qui tiennent à cœur à l’Élysée.

publié le 4 octobre à 15h30, Kévin Comby, 6Medias

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