De la "câlinothérapie" ? Emmanuel Macron appelle à "l’unité", ses troupes pas entièrement convaincues
© Blondet Eliot/ABACA
Lundi 15 janvier 2024 au soir, Emmanuel Macron s’est entretenu avec les députés de la majorité, à la veille de sa grande conférence de presse diffusée à 20h15 mardi 16 janvier 2024.
Moins d’une semaine après le remaniement, Emmanuel Macron a rencontré les députés de sa majorité lundi 15 janvier 2024 au soir. L’objectif était de resserrer les rangs autour du gouvernement de Gabriel Attal et d’anticiper les élections européennes de juin 2024, indique Le Parisien. Emmanuel Macron a également souhaité une année 2024 "d’audace et d’action collective" et s’est déclaré "fier" du travail accompli par Elisabeth Borne, absente ce soir-là, en tant que Première ministre.
Emmanuel Macron a demandé à sa majorité de "garder unité" et "son esprit de dépassement" de la séparation gauche-droite. Il estime que "réactiver tous les clivages" serait la "pire des choses" puisqu’elle conduirait au "triomphe des extrêmes" et serait synonyme de "défaite assurée." "Ce n’est pas un changement de cap, ce n’est pas un changement d’orientation, c’est la poursuite du dépassement", a expliqué le Président.
Des retours mi-figue mi-raisin
Si Emmanuel Macron a aussi déclaré à ses députés que "2023 (les) a collectivement mis à rude épreuve et (qu’il) ne l’ignore pas", il ne les a pas pour autant tous convaincus, précise BFMTV. "On ne fait pas ce genre de réunions avant les annonces ! On va découvrir, demain, comme tous les Français les annonces à la télé", estime un participant. "Là, c’était de la câlinothérapie, ‘on est les meilleurs’", raille-t-il. "Il n'y a pas eu de cap, on n'a toujours pas de feuille de route. On est plusieurs à sortir et se dire 'bon bah c'est comme la dernière fois'", décrit un autre. "La question qu'on se pose tous c'est pourquoi on nous a réunis ?", conclut un autre. Mais il y a eu aussi des retours positifs : "C'était bien d'entendre le président reconnaître que les combats ont été durs (sur la loi immigration, les retraites, NDLR)", confie un participant. "On est en mouvement ça nous correspond", ajoute un autre.
publié le 16 janvier à 08h55, Capucine Trollion, 6Medias