Politique

Dans la presse étrangère : un Macron arrogant, prêt à faire de la pédagogie sur la réforme des retraites

© Jacques Witt/Pool/ABACAPRESS.COM - Le président français Emmanuel Macron lors d'une réunion de travail 500 jours avant les Jeux olympiques et paralympiques d'été de Paris 2024 à la préfecture de Paris et d'Ile-de-France à Paris, France le 14 mars 2023.

Malgré le mouvement de contestation contre la réforme des retraites, le président de la République a écarté les options d’un remaniement, d’une dissolution ou d’un référendum. Dans l’interview télévisée de ce mercredi 22 mars, la presse étrangère estime que le Président va uniquement garder son cap.

Confronté à une crise politique majeure, le président de la République s’apprête à s’adresser aux Français lors d’une interview télévisée ce mercredi 22 mars. Et comme à son habitude, Emmanuel Macron ne devrait pas changer son programme d’un iota, quitte à avoir l’air condescendant auprès des Français, analyse la presse étrangère, reprise par Le Courrier international.

“Macron persévère après sa victoire au goût amer dans la bataille des retraites”, titre The New York Times ce 21 mars. Malgré les deux motions de censure et les mouvements de contestation ininterrompus contre la réforme des retraites dans les transports, l’énergie ou encore chez les éboueurs, Emmanuel Macron a repoussé l’idée d’un remaniement ou d’une dissolution.

Des électeurs français "désabusés" et du "Macronsplaining"

"Quelle voie choisira donc le président lors de son interview télévisée, mercredi à 13 heures ?" se demande le site anglophone The Local. “Il semble que le président optera pour de la pédagogie. Ce que certains électeurs français désabusés qualifient de ‘Macronsplaining’.”

Une voie risquée, pour le Corriere della Sera en Italie. “Macron poursuit sa route", note le journal pour lequel les choix du Président pourraient le conduire "à l’accusation de rester enfermé dans sa tour d’ivoire sans écouter les Français.” Un comportement qui pourrait avantager Marine Le Pen, qui, "à l’inverse, peut tenter de se poser comme la dirigeante en phase avec le peuple", prête à s’emparer de l’Elysée en 2027.

Le maintien d’Elisabeth Borne "s’avérera à coup sûr une bombe politique à retardement", selon le tabloïd suisse Blick. Fataliste, son journaliste pronostique une mauvaise fin de quinquennat : “La réalité est qu’aucune sortie de crise institutionnelle, aujourd’hui, ne paraît susceptible de faire baisser la tension ambiante."

publié le 22 mars à 10h49, Orange avec 6Medias

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