Crise de l'eau : Marc Fesneau se dit "favorable" aux "projets permettant à des agriculteurs de se développer sans tirer sur la ressource"
© Lafargue Raphael/ABACA - Ainsi, l’eau qui serait récoltée l’hiver, à une période où elle est moins nécessaire, pourrait être réutilisée à la période estivale, après avoir été stockée.
Le ministre de l'Agriculture a rencontré une vingtaine d'agriculteurs dans les locaux de Midi Libre vendredi 2 février. L'occasion pour eux d'évoquer avec Marc Fesneau la question primordiale de l'eau.
Voilà qui devrait apporter de l’eau au moulin des discours lapidaires. Et c’est peu de le dire. À peine passée la gronde des agriculteurs, Marc Fesneau a estimé, dans un entretien accordé à Midi Libre qu’il fallait être "en mesure de pouvoir stocker l'eau qui tombe l'hiver". Une idée exprimée par le ministre de l’Agriculture entouré d’une vingtaine d’agriculteurs au siège du journal, à Saint-Jean-de-Védas (Hérault) Des propos qui lui vaudront, à coup sûr, les foudres des écologistes qui se sont violemment opposés à des projets de ce type, comme par exemple à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
Des trucs de "zinzin" sur le curage
Mais pour créer des projets de ce type et ainsi résoudre la question du manque d’eau, encore faudrait-il que les dossiers soient moins "techniques". "La loi sur l’eau date de 1992, à une époque où le dérèglement climatique n’était pas aussi important qu’aujourd’hui", a ainsi reconnu Marc Fesneau qui a dans le même temps expliqué qu’il travaillait étroitement avec le ministre de la transition écologique Christophe Béchu afin d’apporter des solutions durables à cette problématique importante. Ainsi, l’eau qui serait récoltée l’hiver, à une période où elle est moins nécessaire, pourrait être réutilisée à la période estivale, après avoir été stockée.
"Vous êtes bien placé ici pour savoir que parfois, il en tombe trop et qu’après, il en manque", a ainsi déclaré Marc Fesneau devant les agriculteurs qui ont acquiescé. À en croire certains d’entre-eux, Éric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice pourrait lui aussi être amené à travailler sur la question des agriculteurs et ainsi "dépoussiérer la justice administrative" dont ils se disent victimes. "On a parfois des trucs de "zinzin", notamment sur le curage", a reconnu le ministre de l’Agriculture qui défend néanmoins ses agents contre des attaques qu’il estime injustes. "Tous les projets permettant à des agriculteurs de se développer sans tirer sur la ressource, j’y suis favorable", a-t-il conclu.
publié le 3 février à 13h00, Nathan Hallegot, 6Medias