Politique

Conflit Israël-Hamas : un élu d’Isère visé par une enquête pour "apologie du terrorisme"

© Capture d'écran Google Maps - La mairie d'Echirolles dans l'Isère

Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour "apologie du terrorisme" ce 13 octobre contre Mohamed Makni, adjoint à la ville d'Échirolles. Sur ses réseaux sociaux, il avait notamment qualifié le gouvernement israélien de "fasciste".

Mohamed Makni, adjoint à la ville d'Échirolles près de Grenoble est visé par une enquête pour apologie du terrorisme, depuis ce 13 octobre. L’élu isérois a été suspendu de ses fonctions au sein du parti socialiste et pourrait perdre ses délégations au sein de la mairie, explique France 3 Auvergne Rhône-Alpes. Sur ses réseaux sociaux, Mohamed Makni a publié des contenus en réaction au conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre.

Il a qualifié l’attaque du Hamas "d'acte de résistance évident" et de "fasciste" le gouvernement israélien dans des publications sur Facebook. Dans un de ses post, il déclare aussi "vivement la Paix" et "je suis inscrit dans une démarche humaine autant pour les populations de religion juives européennes que d'autres populations dans ce monde de violence."

Mohamed Makni se défend de faire l’apologie du terrorisme

Face aux accusations qui le visent, l’élu isérois a réagi ce 12 octobre dans un nouveau message sur Facebook. "Au moment où j'écrivais mes posts, les informations sur l'attaque du Hamas étaient encore partielles. Devant le flot d'informations et d'images très choquantes, l'émotion aidant ma réaction spontanée, je souhaitais appeler à la Paix avec une condamnation de la violence", explique-t-il. "Je milite depuis des lustres pour la cause palestinienne tout comme le droit aux deux États d'exister et aux deux peuples de coexister", ajoute l’élu qui "condamne avec la plus grande fermeté les actes terroristes commis par le Hamas envers les civils israéliens".

Le PS se désolidarise de Mohamed Makni

Dans un communiqué du 12 octobre, Damien Perrard, premier secrétaire fédéral du PS 38 a déclaré que les propos de Mohamed Makni "vont à l'encontre des valeurs socialistes : la lutte contre le racisme, contre l'antisémitisme et contre toutes formes de discriminations." La fédération PS de l’Isère a de son côté saisi la Commission nationale des conflits et attend sa décision sur une sanction ou une potentielle exclusion de l’élu. La mairie d'Échirolles a indiqué dans un communiqué que "ces publications sur la page personnelle d'un de ses élus n'engagent que leur auteur". Mohamed Makni a déclaré à France 3 qu’il prendra la parole "en début de semaine prochaine" pour clarifier ses propos et qu’il est "accusé à tort".

publié le 15 octobre à 06h55, Capucine Trollion, 6Medias

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