Comment Éric Ciotti compte financer le revenu minimum des agriculteurs à 1500 euros

© Capture d'écran France 2
Le président des Républicains, qui défend la mise en place d'un revenu minimum de 1 500 euros pour les agriculteurs, a expliqué sur France 2 mardi 30 janvier comment il comptait financer une telle mesure.
Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, la principale revendication porte sur les salaires. Nombreux sont les exploitants à ne pas pouvoir se dégager de revenus et sont donc dans l'impossibilité de vivre de leur métier. À cette problématique majeure, Éric Ciotti a apporté une solution : mettre en place un revenu minimum de 1 500 euros net par mois pour tous les agriculteurs. Une telle mesure coûterait évidemment beaucoup d'argent, mais le président des Républicains a déjà quelques idées pour la financer.
Invité dans l'émission Telematin sur France 2 mardi 30 janvier, Éric Ciotti a ainsi donné des points d'économies à réaliser pour financer le revenu minimum des agriculteurs, dont il estime le coût à deux milliards d'euros pour la collectivité. Il compte d'abord "accélérer les aides de la Politique agricole commune" et "baisser les impôts et les charges", notamment en "supprimant les droits de succession".
Supprimer l'AME pour augmenter les salaires des agriculteurs ?
"Je souhaite que le cumul de tous les dispositifs fasse qu'on relève le revenu des agriculteurs", a également expliqué le président LR au journaliste Thomas Sotto. De quel autre dispositif parle-t-il ? "L'AME (aide médicale de l'État à destination des personnes en situation irrégulière sur le territoire), que l'on voulait réformer, que les amis de Monsieur Fesneau veulent conserver, ça coûte 2 milliards d'euros." Mais ce n'est pas tout : "La politique sur l'asile et l'immigration, ça coûte 2 milliards d'euros."
Selon Éric Ciotti, entre l'AME et la politique migratoire, "il y a des sources d'économies". Et de conclure sur le sujet : "Est-ce qu'on ne peut pas donner 2 milliards d'euros à nos agriculteurs et faire des économies là où c'est improductif ? Voilà, arrêtons la démagogie."
publié le 30 janvier à 11h02, Maeliss Innocenti, 6Medias