Comment Emmanuel Macron a érigé Jacques Chirac en "anti-modèle" pour sa fin de mandat
© Monasse Thierry/ANDBZ/ABACA - Emmanuel Macron souhaite maîtriser sa fin de quinquennat.
À moins de trois mois des élections européennes, qui pourraient être délicates pour son camp, Emmanuel Macron veut garder la main sur la fin de son quinquennat. Pour y parvenir, il a fait de Jacques Chirac et de son second mandat un "anti-modèle", rapporte Le Parisien.
À trois ans de la fin de son second mandat présidentiel, et alors que les prétendants à l'élection de 2027 commencent à affirmer leurs ambitions, comment Emmanuel Macron compte-t-il gérer la situation ? Pour garder la main, le chef de l'État s'est donné un "anti-modèle" : Jacques Chirac. "Il va présider jusqu’au dernier quart d’heure. Et le quart d’après, puis le quart d’heure suivant", à en croire l'un de ses proches, cité par Le Parisien. Avec l'espoir d'éviter les luttes intestines entre les candidats à sa succession, dont Jacques Chirac avait été victime en son temps.
En janvier, le président de la République nomme pourtant à Matignon un Gabriel Attal davantage susceptible de prendre la lumière que ses derniers prédécesseurs, Elisabeth Borne et Jean Castex. Un de ses "visiteurs du soir" pense tout l'inverse : "Il va rester au cœur de la lessiveuse politique et médiatique", prédit-il au journal francilien. Lorsqu'éclot la colère des agriculteurs, Emmanuel Macron choisit d'ailleurs de "faire le sale boulot en se prenant de front la colère au Salon de l’agriculture", estime un poids lourd du gouvernement.
"Jusqu'au dernier jour"
"Moi, je garde mon siège jusqu’en 2027", rappelle régulièrement le président en Conseil des ministres. Reste à savoir quelle sera sa marge de manœuvre après les élections européennes, où un mauvais score est redouté. Pour rester le maître à bord, le chef de l'État compte en tout cas user "jusqu'au dernier jour" du pouvoir que lui confère le statut de président de la République.
publié le 24 mars à 11h45, Emmanuel Davila, 6Medias