Politique

"Comme il est dur, pourtant, d'être de Gaulle après de Gaulle" : l'hommage de Macron à Philippe de Gaulle

© Capture d'écran Public Sénat - Emmanuel Macron, mercredi 20 mars, lors de l'hommage national à Philippe de Gaulle.

Présidée par Emmanuel Macron, la cérémonie d'hommage national rendue à Philippe de Gaulle, le fils du général de Gaulle, s'est tenue mercredi 20 mars dans la cour des Invalides.

Un dernier hommage rendu par la nation toute entière. Emmanuel Macron présidait ce mercredi 20 mars, à partir de 11 heures 30 dans la cour des Invalides à Paris, la cérémonie d’hommage à l’amiral Philippe de Gaulle, fils aîné du général de Gaulle, décédé mercredi 13 mars, à l’âge de 102 ans. Le chef de l'État a prononcé l’éloge funèbre de celui qu’il a qualifié, à l’annonce de son décès, de "grand résistant" et de "compagnon de la Libération". Il s'agissait du 25e hommage national à une personnalité disparue depuis le début de la présidence Macron, en 2017. Un record sous la Ve République.

"L'amiral de Gaulle aura traversé le siècle passé à l’ombre d’un grand homme. Il y aura tracé son propre sillon", a déclaré le chef de l'État, saluant la mémoire de celui "qui fit de la grandeur son métier". "Comme il est dur, pourtant, d'être de Gaulle après de Gaulle", a poursuivi Emmanuel Macron lors de son éloge funèbre en hommage à Philippe de Gaulle. Avant d'ajouter : "D'en avoir l'allure, la voix, les gestes et de ne pas être lui." Le chef de l'État a ensuite souligné l'humilité dont faisait preuve le fils du général de Gaulle, au quotidien : "Dans son oeuvre de mémorialiste, il montrait toujours la grandeur collective et non la sienne, effaçant ses hauts faits derrière ceux des autres". "Le témoin expliquait l'Histoire, l'officier expliquait le combat, l'Amiral expliquait le Général", a poursuivi Emmanuel Macron, en référence aux Mémoires écrites par Philippe de Gaulle sur son père.

"Il est des chênes, que rien ne bat, ni le fer, ni le feu, ni l’hiver, ni l’usure"

"Dans les yeux de Philippe de Gaulle s’était jouée l’histoire du siècle", a souligné également le président de la République. "Le dernier nom qu’il murmura fut celui d’Henriette (son épouse ndlr), en chevalier, membre de cette confrérie de L’idéal. Ceux qui ne vivent que debout, ceux qui ont redressé leur patrie à la face du monde. Ils étaient 150 000. Il était de ceux là. Ils étaient un millier. Il était de ceux là. Et quand ils ne furent plus qu’un, il fut celui là", a-t-il rendu hommage, avant de conclure : "Vous nous avez rappelé l’amiral qu’il est des chênes, que rien ne bat, ni le fer, ni le feu, ni l’hiver, ni l’usure." La sonnerie Aux Morts a ensuite retenti dans la cour des Invalides, suivie d’une minute de silence et d’une Marseillaise.

publié le 20 mars à 12h43, Quentin Marchal, 6Medias

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