Politique

Colombey-les-Deux-Eglises : rififi sur la tombe du général de Gaulle

L’ancien eurodéputé du RN, Gilbert Collard, s’est rendu à Colombey-les-Deux-Églises sur la tombe du général de Gaulle le 9 novembre dernier. Lui qui, en 2014 puis en 2018, avait promis de ne pas fleurir cette tombe.

De quoi se retourner dans sa tombe. Chaque année, à la date anniversaire de la mort du général de Gaulle, des sympathisants viennent rendre hommage au premier président de la Ve République. D'année en année, la passion semble s'affaiblir. Ils sont plus nombreux à la veille d’une élection présidentielle, rappelle Le Canard enchaîné. "Il est loin, le temps où le RPR, chaque 9 novembre, affrétait des trains et des cars débordants de militants et d’élus pour Colombey-les-Deux-Églises", notent nos confrères.

Dans les colonnes de l’hebdomadaire paru mercredi 15 novembre, on apprend que Gilbert Collard, l’ancien eurodéputé du Rassemblement national, qui depuis 2022 a rejoint la cause de Reconquête aux côtés d’Éric Zemmour, s’est rendu sur la tombe du général de Gaulle. Mais cette année, il a voyagé dans la Haute-Marne avec le fondateur du parti Les Patriotes, Florian Philippot. De quoi faire sourire le journal satirique qui rappelle les propos tenus par Gilbert Collard en 2014 sur RMC au sujet de son nouveau compagnon de route.

Retour sur sa promesse

Alors que Florian Philippot s’était rendu à Colombey-les-Deux-Églises "à titre personnel", gilbert Collard avait rétorqué : "Je ne comprends pas ! Moi, personnellement je n’irai pas fleurir la tombe du général de Gaulle, sauf peut-être le 18 juin", avait clamé l’avocat avant de justifier : "J’ai trop, près de moi, de pieds noirs et de harkis qui ont souffert des conditions de l’indépendance de l’Algérie pour aller m’incliner sur la tombe du général de Gaulle". Quatre ans plus tard, il avait même réitéré son idée, non sans ironie, lors du départ de Florian Philippot du FN : "Quand Philippot sera enterré à Colombey-les-Deux-Églises, j’irai !" L'eau a, semble-t-il, coulé sous les ponts...

publié le 16 novembre à 13h46, Inès Cussac, 6Medias

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