Politique

Colère des agriculteurs : Gabriel Attal s’exprimera vendredi pour faire des annonces

Face au mouvement grandissant du secteur agricole, le Premier ministre devrait annoncer plusieurs mesures vendredi 26 janvier, a rapporté BFMTV. Une partie du gouvernement s’est réunie jeudi matin pour construire des réponses aux revendications des agriculteurs.

De premiers arbitrages pour apaiser la situation. Le Premier ministre Gabriel Attal va s’exprimer vendredi 26 janvier pour répondre aux revendications des agriculteurs, dont le mouvement de colère ne cesse de prendre de l’épaisseur en France. Selon des informations de BFMTV, jeudi, le chef du gouvernement égrènera une liste de mesures en marge d’un déplacement avec le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

En attendant, une partie du gouvernement s’est réunie jeudi matin à Matignon pour construire des réponses aux agricultures. Outre le ministre de l’Agriculture et le Premier ministre, étaient présents le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Au programme de cette réunion, les sujets qui devraient être abordés vendredi lors de la prise de parole de Gabriel Attal : le gazole non routier (GNR), l’élevage et les revenus des agriculteurs.

Une taxe inflammable

Selon BFMTV, le gouvernement étudierait la piste d’un remboursement à 75 % de la TICPE (taxe sur le GNR) dès le 1er février. Les pétroliers seraient potentiellement mis à contribution en réduisant par avance cette taxe. L’État s’engagerait alors à couvrir les compagnies pétrolières de cette avance. Le GNR, un carburant massivement employé par les agriculteurs, a longtemps fait l’objet d’une exemption fiscale. Jusqu’au choix du gouvernement de s’attaquer à cette énergie fossile très polluante. Dans cet esprit, le gouvernement a décidé de supprimer progressivement cette « niche brune ».

Depuis le début du mouvement, mi-janvier, les agriculteurs dénoncent cette mesure. Mais l’objet de leur courroux s’avère plus global. De la restriction de l’accès à l’eau à la baisse de leur revenu, les éleveurs entendent maintenir leurs actions, voire même à les durcir. Deux syndicats d’Ile-de-France ont même appelé à "bloquer" Paris vendredi.

publié le 25 janvier à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias

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