"Choupi, prends-les chez toi" : une députée de Mayotte tire à boulets rouges sur Alexis Corbière et l’immigration comorienne
© Capture d'écran LCI
Invitée de LCI, dimanche 5 janvier, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, a réagi de manière virulente à des propos d'Alexis Corbière, qui a affirmé que la reconstruction de Mayotte doit se faire "dans un développement commun" avec l’archipel voisin des Comores.
Une colère noire liée aux réactions politiques du passage du cyclone Chido à Mayotte. Sur le plateau de LCI, dimanche 5 janvier, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, a fustigé les récentes déclarations du député ex-LFI Alexis Corbière, qui estime qu'"on ne peut concevoir le développement de Mayotte que dans un développement commun avec l’archipel des Comores". "Choupi, prends-les chez toi puis tu m’expliqueras comment tu les gères", lui a répondu l'élue du groupe LIOT.
"Monsieur Corbière qui nous explique en toute tranquillité : 'Surtout pour la reconstruction de Mayotte, il ne faut pas oublier les Comores'. Les Comores - notre voisin qui conteste la souveraineté française (sur Mayotte), qui fait de l’ingérence caractérisée dans les affaires nationales, qui envoie sa population (sur le territoire français), qui l’instrumentalise pour déstabiliser le département !", a encore pointé du doigt Estelle Youssouffa. Avant de poursuivre : "Il dit au département le plus pauvre de France, qui est à terre : 'Vous penserez à aider les Comores."
Alexis Corbière confirme ses déclarations sur X
Estelle Youssouffa a également tenu à rappeler que Mayotte est un territoire français depuis 1841 et que ses habitants ont régulièrement voté pour rester français. "Mayotte a été consultée. Nous sommes un territoire français, et la gauche conteste encore ce fait", a-t-elle critiqué. Sur le réseau social X, Alexis Corbière a répondu à sa consœur en confirmant ses propos. "Je ne commenterai pas la forme agressive des mots de Mme Youssouffa. Mais j'insiste, le développement, le progrès et la sécurité de Mayotte passent par un progrès partagé avec l'archipel des Comores. Aucune enclave de bonheur n'est possible dans un environnement de grand malheur", a écrit l'ancien membre de La France insoumise (LFI).
publié le 7 janvier à 08h46, Quentin Marchal, 6Medias