Chaos à l’Assemblée : la présidente Braun-Pivet tape sur LFI et sa "guérilla parlementaire"

© Capture d'écran RTL
En ce nouveau jour de débat autour du projet de réforme des retraites, et au lendemain de nouveaux incidents, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a invité une partie des députés LFI à cesser leur “guérilla parlementaire” au Palais Bourbon, au micro de RTL ce mardi.
Le chaos règne au Palais Bourbon depuis le début de l’examen du projet de réforme des retraites, et les agitations des derniers jours en sont la preuve. En plein débat sur le projet de réforme à l’Assemblée nationale, la présidente de la chambre basse du Parlement, Yaël Braun-Pivet, est donc montée au créneau pour dénoncer sur RTL les agissements de l’opposition, notamment des élus de La France insoumise, dans l’hémicycle.
Selon la présidente, les récents événements à l’Assemblée sont “grave”. “On démontre depuis une semaine qu’à cause de quelques-uns, nous ne sommes pas capables de mener un débat démocratique à la hauteur des attentes des Français”, a déclaré la députée des Yvelines. Ce mardi, Yaël Braun-Pivet a donc pointé du doigt “une partie” du groupe LFI. Elle dénonce une stratégie “d’obstruction, de prise à partie personnel, de guérilla parlementaire, d’agressivité, d’invectives, parfois d’injures” de la part de certains députés lors des débats sur la réforme des retraites. Lundi, le député LFI Aurélien Saintoul a accusé le ministre du Travail Olivier Dussopt d'être un "imposteur" et un "assassin". Après une suspension de séance, l’élu a présenté ses excuses au membre du gouvernement qui a dit les entendre, “mais ne pardonne pas”.
Pour Yaël Braun-Pivet, les députés LFI doivent “se ressaisir”
Sur RTL, la présidente du Palais Bourbon “'invite les députés LFI à se ressaisir”. Dans une tribune publiée ce mardi dans Le Figaro, elle explique également que “zadifier le Parlement, ce serait ruiner la démocratie”. Elle ajoute, en faisant référence à l’état des débats parlementaires lors de l’affaire Dreyfus, “qu’à cette époque, les violences verbales ou physiques venaient d’abord des ennemis de la République, qui jugeaient illégitimes et dérisoires” les cadres de ces mêmes débats. De quoi tancer un peu plus la gauche. Fin janvier, alors que la tension était déjà palpable entre l’exécutif et les oppositions sur ce dossier épineux des retraites, Gérald Darmanin avait mis de l’huile sur le feu dans les colonnes du Parisien en accusant la Nupes de “bordéliser le pays”.
publié le 14 février à 09h44, Orange avec 6Medias