Politique

Chantage à la sextape à Saint-Étienne : le témoignage lunaire de l'homme qui a filmé la vidéo

Vendredi 2 juin, sur BFMTV, Gilles Rossary-Lenglet a affirmé être l'auteur de la sextape filmée à l'insu de Gilles Artigues, ancien premier adjoint au maire de Saint-Étienne. Celui qui risque gros a livré des confessions pour le moins surréalistes sur cette histoire sordide.

L'affaire du chantage à la sextape contre Gilles Artigues vient de prendre une nouvelle tournure. Pour rappel, l'ancien premier adjoint au maire de Saint-Étienne (Loire) aurait été filmé à son insu avec un escort boy, en 2016, dans le but de le faire chanter. Pour quelle raison ? Car celui qui est connu comme un catholique revendiqué encombrait le maire et ses proches. Un autre adjoint au maire de Saint-Étienne, Samy Kéfi-Jérôme, aurait révélé l'existence de cette vidéo à Gilles Artigues. Depuis la révélation du scandale, le maire stéphanois Gaël Perdriau, soupçonné d'être complice du chantage, et Samy Kéfi-Jérôme ont été mis en examen.

Ce vendredi 2 juin, Gilles Rossary-Lenglet, ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, a fait des confessions surprenantes sur cette sombre histoire, au micro de BFMTV. Celui qui est soupçonné d'être le cerveau de l'opération n'a pas nié les faits qui lui sont reprochés. "Je leur ai dit que vu que sa force politique est basée sur l'électorat catholique traditionnel, il fallait faire une vidéo intime", a-t-il raconté. Sur le plateau de nos confrères, l'homme a reconnu être à l'origine de cette idée.

Une caméra installée dans une chambre d'hôtel

Mis en examen pour chantage et recel, Gilles Rossary-Lenglet a affirmé avoir été "engagé" par Gaël Perdriau et Samy Kéfi-Jérôme pour faire chanter l'élu stéphanois. "Immédiatement, j'ai donné le montant de cette prestation (pour orchestrer ce chantage), 40 000 euros et 10 000 euros en nature, et il n'y a eu aucune discussion", a-t-il indiqué.

L'escort "m'a donné le prix, à peu près 300 euros, je lui ai donné le numéro de Samy Kéfi-Jérôme (...) qui l'a fait venir dans la chambre", a expliqué Gilles Rossary-Lenglet, qui s'est aussi confié auprès de L'Express. Ce dernier a ensuite installé "une caméra GoPro" dans la chambre d'hôtel. "Samy Kéfi-Jérôme a été un peu ému, c'était sa première fois, donc il n'a pas bien chargé la batterie, et on va dire que la finition n'avait pas été ce que l'on pouvait espérer", a-t-il détaillé. Avant de préciser : "Même s'il n'y avait pas la fin, il y avait amplement de quoi tenir (Gilles Artigues) pendant huit ans".

publié le 3 juin à 16h40, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux