Politique

Certains "préféreraient que ça ne fonctionne pas" : Aurore Bergé évoque les divisions au sein de la coalition derrière Barnier

© Lafargue Raphael/ABACA

En plein débat parlementaire sur le projet de loi de finances 2025, le gouvernement s’est offert la possibilité de recourir au 49.3 en Conseil des ministres, hier, mercredi 23 octobre. La député Aurore Bergé est revenue sur les divisions qui sont apparues au sein de la coalition parlementaire.

Aurore Bergé, députée des Yvelines, est revenue dans une interview accordée à nos confères de TF1 sur les lignes de fracture qui pourraient déjà diviser la fragile coalition mise en place dans l’hémicycle entre le parti présidentiel et la droite du parti Les Républicains (LR). Pour la députée des Yvelines et ancienne ministre chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre les discriminations, il faut être “lucide” sur la situation : "La difficulté, c’est que cette coalition a fait les choses parfois à l’envers parce que vous voyez bien comment les élections législatives se sont passées. Nous avons créé cette coalition sans parler du projet qu’elle portait. Et c’est là qu’est la difficulté, car on voit que nous avons parfois des écarts qui sont importants".

Des divisions qui ont contribué, selon elle, à ce que deux postes clés au sein de l’Assemblée aient été attribués à des membres du Nouveau Front Populaire (NFP), celui de la présidence de la commission des Affaires économiques attribué à Aurélie Trouvé et, depuis hier, celui de la vice-présidence de l’Assemblée nationale pour Jérémie Iordanoff.

Des blocages en perspective au sein de l’hémicycle ?

"Si Michel Barnier, le Premier ministre, ne réussit pas dans une contrainte budgétaire et dans une contrainte politique énorme, il se passe quoi le jour d’après ? Je ne sais pas parce qu’il n’y aura pas de coalition plus large. C’est à nous de faire des efforts collectifs, de faire des compromis”, a expliqué Aurore Bergé. Toutefois, la députée a tenu à faire preuve de lucidité : "Même au sein de la coalition, il y a des gens qui préféreraient que ça ne fonctionne pas, soit par - peut-être - aigreur, peut-être amertume, peut-être aussi parce qu’ils ne se retrouvent pas sur le fond".

publié le 24 octobre à 10h08, Myriam Bendjilali 6Medias

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