Censure du gouvernement : Marine Le Pen considère avoir été victime de misogynie
© Capture - CNews - Marine Le Pen sur CNews
Peu avant le renversement du gouvernement Barnier, mercredi 4 décembre, Marine Le Pen avait menacé à plusieurs reprises de déposer une motion de censure. Des paroles qui n’ont pas été prises au sérieux selon elle, à cause d’une forme de misogynie.
Pendant l’examen du budget de 2025, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, avait menacé à plusieurs reprises le gouvernement de déposer une motion de censure. Des attaques qui, comme elle l’a révélé sur le plateau de CNews jeudi 5 décembre, n'ont pas été "prises au sérieux", expliquant qu’elle avait été victime de misogynie. "Je crois qu'en 25 ans de carrière politique, je n'ai en réalité jamais ressenti de misogynie. Et la première fois où j’en ai ressenti c’est précisément durant cette séquence. C'est-à-dire un peu le côté 'faible femme ne supportera pas la pression'", a-t-elle regretté.
Au cours des derniers jours, Marine Le Pen a été la cible de nombreuses critiques, dont celles de l'avocat Alain Jakubowicz qui l’avait décrite sur le plateau CNews comme "une femme vexée". "J’ai démontré dans ma carrière politique que j’étais assez peu susceptible de céder à la pression et plus solide que beaucoup d'autres responsables politiques, tous sexes confondus", a ainsi rappelé la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
"Il n'y a pas de non-dit"
Finalement, ce n’est pas le Rassemblement national (RN) qui a déposé la motion de censure, mais bien le Nouveau Front populaire. Alors que le gouvernement Barnier a été renversé, grâce au vote du RN, Marine Le Pen se réjouit de n’avoir "jamais" fait de "coups en douce". "Je ne manœuvre pas, il n'y a pas de non-dit […] j’ai annoncé toute la semaine avant le vote 'attention, le risque existe, monsieur Barnier prend le chemin de la censure, il faut qu'il prenne cela au sérieux', et jusqu'au dernier moment ils n'ont pas pris cela au sérieux", a-t-elle conclu.
publié le 6 décembre à 07h55, Tanguy Jaillant, 6Medias