Politique

Ce que l’on sait du "Grenelle" sur la violence des mineurs voulu par Emmanuel Macron

Sur le modèle du Grenelle sur les violences conjugales datant de 2019, le Président a demandé une grande concertation sur les violences des mineurs, comme le révèle Le Parisien.

La violence des mineurs semble être le nouveau sujet prioritaire du gouvernement. L’agression de la jeune Samara, le 2 avril, a particulièrement marqué les esprits. Selon les informations du Parisien, Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal, mercredi 17 avril, d’organiser une grande concertation sur le sujet. "Un cycle de concertation" devrait être annoncé par le Premier ministre, jeudi 18 avril, incluant les chefs de groupes parlementaires, dont ceux d’opposition.

"Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table", a rappelé Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres. "Je demande la même mobilisation d’ampleur sur la question des violences des mineurs." Il a également exigé que "les maires, les associations, les parents, les professeurs" soient impliqués dans ce projet.

"Un travail de temps long"

Le gouvernement annonce d’ores et déjà que le travail de concertation devrait prendre plusieurs semaines : "Le surgissement de l’ultra-violence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long qui engage tous les acteurs", a précisé Emmanuel Macron. "C’est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j’ai dénoncé."

Le Président réutilise une nouvelle fois l’expression "processus de décivilisation", afin de qualifier les violences dans la société, après l’avoir déjà utilisé en mai 2023. Un terme qui n’est pas anodin, puisqu’il fait référence au titre d’un ouvrage de Renaud Camus, un penseur d’extrême-droite.

publié le 17 avril à 20h22, Laureline Chatriot, 6Medias

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