Politique

"Ce n’est pas sérieux de jouer avec l’avenir de la France" : Gérard Larcher sort la sulfateuse contre Emmanuel Macron

Dans un entretien accordé au "Parisien", mercredi 26 juin, Gérard Larcher, a fustigé la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale. Le chef de l'État "ratatine la démocratie", a estimé le président du Sénat.

Le choix d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale continue de faire parler. Interrogé par Le Parisien, mercredi 26 juin, Gérard Larcher estime que les élections législatives anticipées des dimanches 30 juin et 7 juillet constituent "un risque de crise institutionnelle" en France, à l'heure où Emmanuel Macron "ratatine la démocratie". "Ce n’est pas sérieux de jouer avec l’avenir de la France", a lancé le président du Sénat, qui affirme que le chef de l'État est le seul et unique responsable de la situation politique actuelle. "Au président d’imaginer comment sortir de la crise, c’est lui qui l’a créée", considère le ténor du parti Les Républicains (LR), qui affirme avoir été prévenu le 9 juin en "une minute trente" par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Gérard Larcher a également souligné l'importance que LR garde une place de choix dans le paysage politique et notamment à l'Assemblée nationale : "Nous aurons besoin d’un groupe politique qui porte la voix de la raison et de l’équilibre face aux extrêmes et face au 'en même temps'". Avant d'étriller le bilan d'Emmanuel Macron et son gouvernement : "Gabriel Attal porte aussi en héritage le bilan et l’échec des sept années du pouvoir d’Emmanuel Macron. Il porte aussi le rejet, que je ressens chaque jour sur le terrain, de la personnalité du président de la République, de sa verticalité, de sa gouvernance solitaire".

Gérard Larcher votera blanc en cas de duel RN-NFP

Gérard Larcher s'est également exprimé sur l'éventualité de duels entre le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire (NFP) au second tour des législatives anticipées. "À titre personnel, je ne pourrai jamais voter pour un candidat RN ou Nouveau Front Populaire", a-t-il indiqué, sans pour autant donner de consigne de vote. "Je ne hiérarchise pas entre le NFP et le RN. Ce qu’ils proposent et ce qu’ils représentent, c’est le contraire de l’intérêt du pays. Je ne peux pas admettre le chaos", a insisté le président du Sénat.

publié le 27 juin à 09h16, Quentin Marchal, 6Medias

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