Politique

"C'est honteux, c'est une insulte !" : Anne Hidalgo révoltée engage des poursuites contre l'élue Nelly Garnier

© Abdullah Firas/ABACA - Anne Hidalgo en pleine séance du Conseil de Paris, le 15 novembre 2023 (Illustration)

En plein Conseil de Paris, mercredi 12 février, Nelly Garnier, élue du mouvement Changer Paris (Républicains, centristes et indépendants), a accusé la gauche d'avoir une part de responsabilité dans la mort du jeune Elias.

Vives tensions au Conseil de Paris entre la maire socialiste Anne Hidalgo et la conseillère parisienne de Changer Paris, Nelly Garnier. En pleine séance de questions d'actualité, mercredi 12 février, l'élue a tenu des propos qui ont fait bondir ses collègues de la majorité de gauche : "J'assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni, et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni. Il a été armé par votre idéologie de l'excuse et votre aveuglement", a lancé Nelly Garnier, notamment citée par BFMTV.

"Il est absolument inacceptable (...) de nous faire traiter d'assassins !"

Une référence à la mort d'Elias, un adolescent de 14 ans poignardé à la sortie de son entraînement de foot le 24 janvier, après avoir refusé de donner son téléphone à ses agresseurs, deux jeunes âgés de 16 et 17 ans connus de la justice, interpellés rapidement après les faits. En accusant la gauche d'avoir une part de responsabilité dans ce drame, l'élue, huée, s'est attirée les foudres de l'édile : "C'est honteux, c'est une insulte ! (...) Vous présentez vos excuses", l'a sommée Anne Hidalgo depuis la tribune, avant de suspendre la séance.

"Il est absolument inadmissible, inacceptable de se faire insulter comme vous venez de le dire, de nous faire traiter d'assassins !", s'est emportée l'édile socialiste, promettant que "les propos [que vous avez] tenus sont consignés et seront devant les tribunaux". L'affaire de la mort d'Elias a suscité de nombreuses réactions, notamment de la droite et de l'extrême droite, réveillant le débat sur l'insécurité et les sanctions contre la jeunesse violente et la récidive.

publié le 12 février à 19h09, Joanna Wadel

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