Politique

"C'est dur moralement" : la déprime des secrétaires d’État enlisés dans la fin du remaniement

Si les ministres du gouvernement de Gabriel Attal ont été nommés, la situation est bien plus complexe pour la quinzaine de secrétaires d’État et une dizaine de collaborateurs qui attendent de savoir s’ils sont maintenus ou non à leurs postes, rapporte BFMTV.

Ce sont "les oubliés" du remaniement. Une quinzaine de secrétaires d’État et une dizaine de collaborateurs et des ministres délégués attendent de savoir s’ils gardent ou non leurs postes dans le gouvernement de Gabriel Attal. En effet, BFMTV indique, jeudi 18 janvier, qu’un tiers des effectifs du gouvernement d’Elisabeth Borne attend de connaître son avenir. "C'est dur moralement", reconnaît une conseillère ministérielle qui ajoute : "On est officiellement au chômage tout en espérant qu'on finisse par nous rappeler en nous disant qu'on peut revenir."

Leur départ du gouvernement d’Elisabeth Borne est d’ailleurs "assez violent" comme le déplore un chef de cabinet. Le lendemain du remaniement, ils sont convoqués le matin pour rendre leurs badges, leurs téléphones professionnels, récupérer leurs affaires et dire au revoir à leurs ministres. "On a l'impression d'être traité comme des malpropres", s’énerve une de ses collègues, même si elle reconnaît que "c’est normal" de partir quand son ministre n’est plus en poste. En revanche, ce qui ne l’est pas, c’est "de ne même pas savoir si on va revenir ou non", renchérit-elle auprès de la chaîne. Ils et elles seront fixées d’ici 15 jours puisque Gabriel Attal doit faire sa déclaration de politique générale avant le 30 janvier.

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne

Comme le font remarquer les personnes interrogées par BFMTV, certains ont moins de soucis à se faire que d’autres. "J'imagine qu'on est moins inquiet au cabinet d'Agnès Pannier-Runacher [ex-ministre de la Transition énergétique, ndlr] que de Patricia Mirallès [secrétaire d'État aux Anciens combattants]", ironise le conseiller d’un ministre. Plus encore, des dossiers restent en suspens durant cette attente. Une réunion sur la question des transports à Marseille a été annulée puisqu’on ne savait pas si Sabrina Agresti-Roubache, en charge du dossier, allait garder son poste. "Perdre plusieurs semaines de travail quand vous êtes sur des dossiers chauds, ce n'est pas rien", note une députée Renaissance.

publié le 18 janvier à 11h39, Capucine Trollion, 6Medias

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