Budgets : la secrétaire générale de la CFDT salue leur adoption même s'ils restent "extrêmement durs"

© Capture d'écran - franceinfo - La secrétaire générale de la CFDT salue l'adoption des budgets mais s'ils restent "extrêmement durs"
Sur franceinfo, Marylise Léon a estimé que les budgets adoptés après l'utilisation du 49.3 sont "un mal nécessaire". Pour autant, elle juge que ces textes sont injustes.
Lundi 3 février, les budgets de l'État et de la Sécurité sociale ont été adoptés avec l'utilisation de deux 49.3 annoncés par François Bayrou. Sur franceinfo, ce mardi, la secrétaire générale de la CFDT a salué "un mal nécessaire" pour "sortir de cet immobilisme" qui "génère énormément d'inquiétudes et a des impacts économiques".
Pour autant, Marylise Léon a expliqué que "socialement, c'est un budget injuste et qui n'a aucune ambition écologique". Elle a estimé que ce budget "répond d'abord à des arrangements politiques", et "n'a pas pu vraiment faire l'objet de partage de visions des forces politiques". Concernant les concessions faites au Parti socialiste, qui ne votera la motion de censure de La France insoumise, la syndicaliste a reconnu qu'elles ont permis "un certain nombre d'avancées, comme les 4 000 postes d'enseignants maintenus". Néanmoins, certaines mesures restent "dures", comme "la baisse de l'indemnisation des arrêts maladies, qui vont peser sur le monde du travail".
Une sortie "indécente" de Bernard Arnault
Sur la loi de financement de la Sécurité sociale, Marylise Léon a estimé que le "budget (est) extrêmement dur". Selon elle, "il y a eu des avancées parce que des organisations politiques ont eu le courage de rentrer dans la discussion".
La numéro une de la CFDT a également indiqué que les grandes entreprises auraient pu être mises davantage à contribution pour "avoir un partage des efforts plus équilibré". Alors que Bernard Arnault a estimé que plus de taxes sur les grosses entreprises "poussent à la délocalisation", Marylise Léon a dénoncé une sortie "indécente" de la part du PDG de LVMH.
publié le 4 février à 12h55, Guillaume Dosda, 6Medias