Budget : les parlementaires ont une "responsabilité historique" à trouver un accord, selon Thomas Cazenave
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Dans un entretien publié par Le Parisien, samedi 31 août, le Ministre délégué chargé des Comptes publics a indiqué que le prochain gouvernement devra faire au moins 20 milliards d’euros d’économies.
"On s’est mis en situation, quel que soit le Premier ministre, qu’il puisse doter le pays d’un budget". Interrogé par Le Parisien sur sa préférence entre Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand pour le poste de chef du gouvernement, Thomas Cazenave n’a pas répondu. Lors de cet entretien, publié samedi 31 août, le Ministre délégué chargé des Comptes publics s’est longuement penché sur la question du budget.
"Nous avons préparé les lettres plafonds envoyées aux ministres. Elles correspondent à un budget ‘zéro valeur’, c’est-à-dire qu’on aboutit au même montant global que l’année dernière hors inflation", a-t-il expliqué au quotidien francilien. Outre cet impératif, Thomas Cazenave a indiqué que "la transmission des articles du projet de loi de finances au Conseil d’État" était "prévue d’ici mi-septembre". "Ce qui laisse le temps à un nouveau chef du gouvernement de se saisir du travail qui a été fait. Notre responsabilité avec Gabriel Attal et Bruno Le Maire, c’est de tout faire pour respecter les délais et qu’on ait un budget", a-t-il souligné.
Une responsabilité "historique"
Selon Thomas Cazenave, le prochain gouvernement devra réaliser au moins 20 milliards d’économies en 2025, comme cela a pratiquement été le cas en 2024. "Aucun gouvernement ne pourra s’exonérer de la poursuite des efforts pour réduire le déficit", affirme-t-il. S’il explique que 10 milliards d’économies ont été réalisées "en février sur les dépenses de l’État" et que 10 milliards supplémentaires étaient nécessaires, "nous nous sommes interrompus", précise-t-il, "normal dès lors qu’il y a eu des élections et nous sommes démissionnaires".
Si le Parlement venait à ne pas voter le budget, Thomas Cazenave indique qu’il devra autoriser "l’exécutif à prélever l’impôt en 2025 en votant une loi spéciale". "Sans loi de finances, vous ne pouvez pas dépenser plus que ce que vous avez voté dans le budget précédent et ainsi tenir certains engagements", a argué le ministre. "Il est indispensable que les groupes politiques engagent rapidement des discussions pour trouver a minima les conditions d’un budget non censuré. Nous avons une responsabilité historique à trouver un accord", a-t-il encore martelé.
publié le 1 septembre à 12h00, Théo Rampazzo, 6Medias