Politique

Budget de la Sécu 2025 : le Sénat adopte la revalorisation en deux temps des retraites

© Capture d'écran Public Sénat. - La sénatrice LR Pascale Gruny a défendu au Sénat un amendement prévoyant la revalorisation des retraites en deux temps en 2025.

Le Sénat a approuvé la revalorisation en deux temps des pensions de retraite dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre, rapporte Le Parisien. Cet amendement au budget de la Sécurité sociale a été négocié entre Michel Barnier et Laurent Wauquiez.

L’amendement au budget de la Sécurité sociale pour 2025 introduisant la revalorisation en deux temps des retraites a été adopté par le Sénat dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre, rapporte Le Parisien. Une victoire pour Laurent Wauquiez, qui avait négocié cette modification après l’annonce par Michel Barnier du décalage de la revalorisation de toutes les pensions rattachées au régime général.

Les retraites revalorisées en janvier puis en juillet

Adopté avec 231 voix contre 100, cet amendement prévoit que les plus petites pensions seront légèrement augmentées au 1er janvier 2025 au niveau de la moitié de l’inflation. Cela concerne uniquement les pensions de base : les retraités percevant une pension totale, soit de base et complémentaire, inférieure au SMIC verront celle-ci revalorisée "une seconde fois à hauteur de l’inflation constatée au 1er juillet", explique Pascale Gruny, sénatrice LR qui a défendu la mesure, auprès des journalistes du Parisien. Un "rattrapage du manque à gagner" sur le premier semestre sera effectué à ce moment-là.

Une indexation complète jusqu’à "1 500 euros bruts"

L’objectif : trouver un compromis avec une partie du bloc gouvernemental. La proposition initiale du gouvernement reportait la revalorisation des pensions de six mois, ce qui aurait permis d’économiser 4 milliards d’euros. Une mesure à laquelle se sont opposés de nombreux élus, dont le chef de file de la Droite républicaine à l’Assemblée nationale Laurent Wauquiez. C’est celui-ci qui a négocié le compromis avec le Premier ministre Michel Barnier permettant au gouvernement d’économiser tout en ne pénalisant pas trop les retraités. L’amendement "amoindrit le rendement attendu d’environ 500 millions", détaille Pascale Gruny.

La nouvelle mouture du texte promet une indexation complète des pensions jusqu’à "1 500 euros brut par mois". Pour les retraités dont la pension est légèrement au-dessus de ce seuil, une revalorisation "minorée" est prévue. Au-delà, il faudra attendre quelques mois. La mesure a été fustigée par la gauche, qui condamne la baisse du pouvoir d’achat des retraités.

publié le 23 novembre à 10h32, Caroline Chambon, 6Medias.

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