Budget 2025 : "Vous croyez que je vais accepter cette dinguerie ?" Marine Le Pen en bras de fer avec le gouvernement Barnier
© Photo Lafargue Raphael/ABACA
Marine Le Pen maintient la pression sur le gouvernement Barnier, usant de la menace d'une censure dans le cadre de l'élaboration du texte budgétaire 2025 pour obtenir des concessions de la part de la majorité, raconte Le Parisien.
Le bras de fer se poursuit entre Marine Le Pen et le gouvernement Barnier et l'échéance approche, alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit être soumis lundi au vote des députés. Mais en l'état, le texte ne convient pas du tout à l'ex-patronne du Rassemblement national (RN), députée du Pas-de-Calais, pointe Le Parisien.
Menaçant de voter la motion de censure avec la gauche si le gouvernement Barnier ne se plie pas à ses desiderata, Marine Le Pen a déjà obtenu du Premier ministre qu'il renonce à la hausse des taxes sur l'électricité. Lundi, Marine Le Pen a rencontré Michel Barnier à Matignon pour lui présenter un plan de dix mesures pour le PLFSS et le projet de loi de finances (PLF).Côté dépenses : indexation complète des pensions de retraite sur l'inflation, maintien de l'exonération de charges pour les entreprises, suppression du déremboursement des médicaments. Côté recettes : hausse de la taxe sur les transactions financières de 0,3% à 0,5%, taxation sur les rachats d'action, suppression de l'aide médicale d'Etat (AME), baisse d’un milliard d’euros de la contribution de la France au budget de l’Union européenne, de 2,3 milliards d’euros de l’aide publique au développement et de 3,4 milliards d’euros du train de vie de l’État.
Des tractations jusqu'au dernier moment
L'ex-patronne du RN en veut toujours plus, malgré les avancées obtenues et les mesures proposées. "Hors de question" d'entériner la hausse de la fiscalité sur le gaz pour compenser la non-augmentation de la taxe électricité. Idem pour la hausse à 20 % de la TVA sur l’eau minérale : "Vous croyez que je vais accepter cette dinguerie ?"
Pour autant, Marine Le Pen se défend de tout esprit d'ultimatum, quand bien même elle a dit laisser à Michel Barnier "jusqu'à lundi" pour revoir sa copie. Selon Le Parisien, ce week-end s'annonce rempli de tractations entre les conseillers des deux côtés. La suite, ce lundi...
publié le 30 novembre à 07h22, Adèle Delaunay, 6Medias