Politique

Budget 2025 : selon Michel Barnier, le 49.3 permettrait "d’éviter un blocage"

© Blondet Eliot/ABACA

Dans un long entretien au JDD paru le 20 octobre, le Premier ministre s’est exprimé sur l’examen du nouveau projet de loi de finances, qui débute lundi à l’Assemblée nationale. S’il souhaite "laisser la discussion se dérouler", la perspective d’un 49.3 n’est pas mise de côté.

Michel Barnier est-il prêt à imiter Élisabeth Borne ? Le 19 décembre 2023, l’ex-Première ministre avait eu recours au 49.3 pour la 23ème fois de son mandat, afin de faire adopter l'ensemble du projet de loi de budget pour 2024 en lecture définitive. Une décision souvent impopulaire, que le nouveau chef du gouvernement ne semble toutefois pas écarter totalement.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Michel Barnier, dont l’examen du nouveau projet de loi de finances va débuter lundi 21 octobre à l’Assemblée nationale, s’est longuement livré sur le sujet et tous les éléments qui gravitent autour et animent le débat. "Au moment où je vous parle, le débat va commencer la semaine prochaine. Nous faisons le pari de laisser la discussion se dérouler à l'Assemblée nationale. Ensuite, elle aura lieu au Sénat", a rappelé Michel Barnier, alors que samedi, la commission des finances a rejeté la partie "recettes" du texte.

"Mettre en danger la crédibilité financière de la France"

Si les choses venaient à se compliquer et les délais à se rallonger, Michel Barnier dit ne pas exclure la solution plus radicale. "En cas de blocage parlementaire, retarder l'adoption du budget pourrait paralyser l'action publique, compromettre la gestion des finances de l'État et mettre en danger la crédibilité financière de la France", a-t-il ainsi souligné auprès du JDD. Avant d’affirmer : "Le 49.3 permet ainsi d'éviter un blocage".

Sur la question des postes de fonctionnaires, Michel Barnier a réaffirmé son intention de réduire le nombre d’emplois, un "objectif central" selon lui. "Je pense que chacun joue son rôle, et je ne vais pas distribuer des bons ou des mauvais points, mais je pense qu'on peut mieux utiliser l'argent public", a-t-il notamment expliqué.

publié le 20 octobre à 10h55, Théo Rampazzo, 6Medias

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