Budget 2025 : l’assemblée refuse la hausse de la taxe sur l’électricité
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Dans le projet de loi de finances de 2025, le gouvernement prévoyait une augmentation de la taxe sur l’électricité. Une mesure qui a finalement été rejetée par l’Assemblée nationale, vendredi 25 octobre.
Coup dur pour l’exécutif. Le 10 octobre dernier, le Premier ministre Michel Barnier avait présenté son projet de loi de finances 2025. Parmi les nombreuses mesures qui avaient retenu l’attention du grand public, figurait une hausse de la TICFE, une taxe sur l’électricité qui avait été abaissée pendant l’inflation. En augmentant cette taxe, qui aurait ainsi retrouvé un niveau supérieur à la période d’avant crise énergétique, le gouvernement espérait gagner pas moins de trois milliards d’euros. Cependant, cette mesure n’a pas fait l’unanimité, que ce soit auprès de nombreux citoyens ou des personnalités politiques.
Comme l’a rapporté BFMTV, l’Assemblée a rejeté, vendredi 25 octobre, la mesure d’augmentation de la taxe sur l’électricité. Le projet de taxe a en effet été retiré du texte par une coalition des oppositions et des voix de LR. Ces derniers ont notamment pointé du doigt le manque de marge de manœuvre laissé au Parlement pour contrôler la hausse décidée, mais aussi le risque pour les factures des usagers. "Nous sommes opposés à toutes les augmentations d'impôts [...] là il s'agit d'une hausse de taxe qui concerne tous les Français et dans ce dispositif envisagé par le gouvernement, il y a d'ailleurs la possibilité d'un niveau de taxation supérieur à la période d'avant-crise énergétique", a ainsi regretté Véronique Louwagie, vice-présidente de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
"Redresser nos finances publiques"
De son côté, Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, a défendu cette mesure, expliquant qu’elle pouvait contribuer à "redresser nos finances publiques". "La facture des Français au tarif réglementé n'augmentera pas", a-t-il martelé, comme l’a rapporté LCP. Le vote de l’Assemblée devra toutefois être confirmé au fil du processus budgétaire puis être accepté par le gouvernement. Celui-ci pourra également utiliser le 49.3 pour décider du contenu final du projet de loi de finances, au risque de se voir opposer une motion de censure.
publié le 25 octobre à 21h50, Tanguy Jaillant, 6Medias