Budget 2025 : "Il ne faut pas qu'on revienne en arrière", l'avis d'Emmanuel Macron sur la surtaxe des grandes entreprises

© Capture d'écran BFMTV - Emmanuel Macron.
En visite à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif, mardi 4 février, Emmanuel Macron a déclaré être opposé aux augmentations d'impôts des grandes entreprises françaises prévues dans le Budget 2025. "Il ne faut pas qu'on revienne en arrière", a-t-il affirmé.
"Nous sommes déjà à un point maximal de taxation des richesses". En visite à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif, le président de la République Emmanuel Macron a été interrogé au sujet de la déclaration de Bernard Arnault qui a fustigé l'augmentation des impôts des grandes entreprises prévues dans le Budget 2025 présentée par François Bayrou. Selon le chef de l'État, "il ne faut pas qu'on revienne en arrière", a-t-il déclaré mardi 4 février, se félicitant tout de même de l'accord trouvé entre le Parlement et le gouvernement pour le projet de loi, rapporte BFMTV.
"La France a besoin d'une chose : de plus d'activité, de créations de richesses, de gagner en efficacité et d'être à la pointe de l'innovation pour garder ce modèle social qui est le sien", a-t-il indiqué au cours de sa visite au centre régional de lutte contre le cancer. Il poursuit : "Si on veut garder notre modèle social, continuer à investir dans ce modèle social et dans l'humain, on a besoin de créer plus de richesses." À l'inverse, Emmanuel Macron a critiqué "les modèles qu'on a déjà essayés par le passé, où on surtaxe, où on oppose le privé et le public", rejoignant ainsi la position du milliardaire français Bernard Arnault.
40% d'augmentation d'impôts pour les entreprises ?
Ce dernier avait en effet critiqué au cours d'une conférence de presse tenue le 29 janvier, l'augmentation "de 40%" des impôts "des entreprises qui fabriquent en France", faisant allusion à la contribution exceptionnelle des sociétés prévue dans le Budget 2025. Or, cette augmentation d'impôts ne concerne que les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse les trois milliards d'euros et qui ne comprend que quelques centaines de sociétés.
"Pour les redevables dont le chiffre d'affaires au titre de l'exercice au cours duquel la contribution est due et au titre de l'exercice précédent est inférieur à 3 milliards d'euros, le taux de la contribution exceptionnelle est fixé à 20,6%", indique l'article 11 du projet de loi de finances. L'augmentation critiquée par le président de LVMH ne concerne donc pas toutes les entreprises qui produisent en France.
publié le 4 février à 18h23, Gabriel Gadré, 6Médias