Politique

Budget 2025 : Éric Ciotti accuse Michel Barnier d’être "le Premier ministre rêvé du NFP"

© Capture d'écran LCP. - Lors de questions au gouvernement mardi 15 octobre, Éric Ciotti a étrillé le budget 2025 présenté par Michel Barnier.

Le ton est monté entre Éric Ciotti et Michel Barnier à l’Assemblée nationale mardi 15 octobre. Lors des questions au gouvernement, le premier a accusé le second d’être, avec son budget 2025 présenté la semaine précédente, "le Premier ministre rêvé du NFP". En réponse, Michel Barnier a reproché à l’allié du RN l’absence de véracité des chiffres avancés et lui a demandé de "cesser les leçons".

"Au vu de ce budget digne des gouvernements socialistes, je me demande si vous n’êtes pas devenu le Premier ministre rêvé du NFP [Nouveau front populaire, NDLR]." C’est ainsi qu’Éric Ciotti s’en est pris à Michel Barnier mardi 15 octobre, lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Éric Ciotti reproche à Michel Barnier de ne pas mener une politique de droite

L’élu des Alpes-Maritimes considère que le budget pour l’année 2025 présenté jeudi 10 octobre ne correspond pas à la déclaration de politique générale effectuée par le nouveau Premier ministre dix jours plus tôt. "Vous vous étiez engagé […] à produire un plan de redressement de l’État composé par deux tiers d’économies et un tiers d’augmentation des impôts. […] En réalité, l’addition que subiront les Français portera sur 70 % d’augmentation des impôts et au mieux 30 % d’économies. Quelle absence de courage, quelle facilité !", l’a-t-il tancé.

Le président du récent parti de l’Union des droites pour la République a ensuite reproché à Michel Barnier de ne pas être un véritable dirigeant de droite. "Pour moi, un Premier ministre de droite ne sanctionne pas les entreprises. Or, vous augmentez leurs charges de 13 milliards d’euros", s’est-il notamment insurgé.

Michel Barnier demande à Éric Ciotti de s’en tenir "aux faits, à la vérité"

De son côté, Michel Barnier n’a pas hésité à recadrer Éric Ciotti, l’attaquant sur l’absence de véracité des faits derrière ses attaques. "Monsieur le président Ciotti, n’ayez pas la mémoire courte. Et surtout, cessez de nous donner des leçons. Je les écoute toujours avec attention, je continuerai de les écouter d’où qu’elles viennent, à condition qu’on s’en tienne aux faits, aux chiffres, à la vérité", a-t-il rétorqué, provoquant l’approbation comme l’agacement parmi les bancs du Palais Bourbon.

Le Premier ministre a ensuite entrepris de retracer l’historique du dérapage des dépenses publiques, rappelant notamment que "l’emballement considérable" ayant amené "1 000 milliards d’euros de dette supplémentaire" était lié "à l’inflation, la crise et la guerre en Ukraine, et surtout à cette crise terrible qui a touché tant de Français et a beaucoup de conséquences encore aujourd’hui, du Covid". Il a terminé sa réponse en reconnaissant que l’effort demandé était "très important" mais qu’il s’agissait d’un "budget de responsabilité et de souveraineté", tout en corrigeant le député de 59 ans : "Cet effort porte sur deux tiers de maîtrise de la dépense publique et un tiers de contributions exceptionnelles et ciblées, voilà la vérité."

publié le 15 octobre à 17h16, Caroline Chambon, 6Medias.

Liens commerciaux