Bruno Retailleau : “LR peut redevenir un grand parti, j’en suis convaincu”

© Abdullah Firas/ABACA - "LR peut redevenir un grand parti, j’en suis convaincu"
Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l’Intérieur dévoile son projet politique pour l’avenir du parti auquel il se porte candidat à la présidence face à Laurent Wauquiez.
"Peut-on faire campagne pour un parti tout en étant ministre de l’Intérieur à plein temps ?" C’est la question que se pose Le Parisien au moment d’interviewer Bruno Retailleau samedi 15 février. Le locataire de la place Beauvau assume ce choix politique : "Je suis engagé à 100 % au ministère, et mon engagement n’y diminuera pas. Je ferai campagne sur mon temps libre." Il n’oublie pas non plus de rappeler son ambition à prendre la tête des Républicains : "Si je suis candidat à la présidence LR, c’est parce que je veux être utile au parti et aux idées auxquelles je crois."
En duel face à Laurent Wauquiez, le ministre de l’Intérieur avait pourtant plébiscité son homologue pour reprendre les rênes des LR à l’automne 2024. Depuis, la situation a donc changé, puisque Bruno Retailleau a annoncé sa candidature et il veut que LR redevienne "un grand parti". Il avoue avoir "pris conscience de la nécessité de réunir ma famille politique et de la consolider pour l’élargir, pour que le collectif l’emporte sur les ego, le travail de fond sur les slogans faciles, la sincérité sur les calculs."
Vers un parti de droite élargi ?
Interrogé sur ses projets pour l’avenir du parti, Bruno Retailleau confie vouloir "refonder un parti de droite qui puisse s’élargir à tous ceux qui veulent une politique de bon sens, de fermeté, d’autorité." Un discours qui, selon lui, s’adresse "à tous ceux qui veulent que le travail paie plutôt que l’assistanat, que l’État se réforme et arrête de faire les poches des Français, que l’école transmette des savoirs et la fierté française."
Pour le ministre, LR s'est trop longtemps éloigné des militants et il espère pouvoir les rapprocher à nouveau. Par ailleurs, il ne dit pas jusqu'où il est prêt à élargir les horizons politiques du parti, "je n’ai pas de frontière", assume-t-il, avant d’ajouter, "ce qui est sûr dans mon action au ministère, c’est que j’arrive à convaincre autant des électeurs macronistes que ceux du RN." Quant à la question de changer le nom du parti, Bruno Retailleau laisse le choix aux militants de trancher la question, si elle est proposée.
publié le 16 février à 10h52, Allan Doisneau, 6Medias