Politique

Bruno Le Maire ? Un "Robin des Bois à l'envers", selon Sophie Binet

© Capture d'écran BFMTV - Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

La secrétaire générale de la CGT était sur BFMTV lundi 18 mars pour parler, entre autres, de la réforme de l'assurance-chômage et réagir aux propos de Bruno Le Maire sur "l'État-providence".

En finir avec "l'État-providence" et la "gratuité de tout, pour tous, tout le temps". Bruno Le Maire a mis le feu aux poudres dimanche 17 mars, en tenant ces propos dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. L'aile gauche de l'opposition a vu rouge, et les syndicats qui refusent la réforme de l'assurance-chômage aussi. Invitée d'Apolline de Malherbe sur BFMTV lundi 18 mars au matin, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a une nouvelle fois vivement critiqué ce projet du gouvernement, l'appelant à davantage agir sur les négociations salariales et la répartition des richesses plutôt que de compliquer, encore, la vie des chômeurs.

À l'évocation de ce sujet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire en a pris pour son grade. Selon la secrétaire générale de la CGT, le ministre de l'Économie se mue en "Robin des Bois à l'envers" en prenant de "l'argent aux pauvres pour le donner aux riches". "On est dans un contexte où il y a plus de 170 milliards d'euros d'aides aux entreprises chaque année qui sont données sans contrepartie ni condition. C'est quasiment un tiers du budget de l'État. C'est le seul sujet sur lequel Bruno Le Maire ne veut pas faire d'économies. C'est quand même assez étonnant", a-t-elle également dénoncé.

Selon Sophie Binet, Bruno Le Maire prône le même modèle que Margaret Thatcher

Sophie Binet a aussi vilipendé le principe du rachat d'actions, qui profitent aux actionnaires du CAC40 et fait perdre des milliards d'euros qui pourraient être réinvestis autrement. "C'est comme si on brulait des billets de banque ! On rachète des actions pour les supprimer et ça permet de faire augmenter le montant des actions restantes. Ce sont 30 milliards d'euros qui ont été jetés par les fenêtres par les entreprises du CAC40 au lieu de les investir ou d'augmenter les salaires", a-t-elle clamé, ponctuant son intervention d'une nouvelle comparaison peu flatteuse pour le ministre de l'Économie.

"Le modèle que prône Bruno Le Maire, et probablement Matignon, c'est le modèle (Margaret) Thatcher. Si on veut ressembler à un film de Ken Loach "Moi, Daniel Blake", il faut continuer comme ça… avec des allocations qui durent six mois et d'un montant dérisoire. C'est ça qui se passe en Grande-Bretagne et c'est ce modèle là que porte le gouvernement."

publié le 18 mars à 10h02, Maeliss Innocenti, 6Medias

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