Politique

Bruno Le Maire se plaint d’être "prisonnier" de Bercy en attendant son successeur

© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

Selon les informations du Canard Enchaîné, Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l’Économie, se plaint d’être "prisonnier" en attendant la nomination de son successeur au gouvernement.

La coupe est presque pleine pour Bruno Le Maire. Selon les informations du Canard Enchaîné du mardi 20 août, le ministre démissionnaire de l’Économie se plaint d’être "prisonnier" de son poste en attendant son ou sa successeur. En effet, tant qu’Emmanuel Macron n’a pas nommé son ou sa nouvelle Premier ministre, les ministres démissionnaires doivent rester en poste. "La constitution du gouvernement va prendre plus de temps que d’habitude", révèle d’ailleurs un conseiller au Canard Enchaîné.

Malgré l’incertitude politique actuelle, Bercy doit préparer un budget pour 2025. Et pour y arriver, "il faut un Premier ministre", affirme un autre conseiller au quotidien. Mardi soir, Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire, a annoncé reconduire les crédits de l’État à l’identique pour 2025, à hauteur de 492 milliards d’euros. Il a assuré que "le gouvernement qui lui succèdera ait les moyens de présenter un budget dans les temps prévus par les lois organiques". D’ailleurs, Emmanuel Macron voudrait que Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, ministre délégué démissionnaire, s’occupent du budget. Ce qui ne plaît pas à Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire et Thomas Cazenave dans la même galère

Lors d’une réunion à Matignon vendredi 2 août, Bruno Le Maire aurait déclaré : "J’ai accepté d’être dans un gouvernement avec Gabriel Attal comme Premier ministre, je n’ai pas l’intention d’être pris en otage au sein d’une équipe démissionnaire à laquelle on imposerait un nouveau Premier ministre !" Tant qu’un nouveau ministre n’est pas nommé, il doit rester à son poste à l’instar des ministres du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. "On est prisonnier, c’est le seul poste dont on ne soit pas libre de partir", a déploré le locataire de Bercy.

Lundi 26 août, Emmanuel recevra Marine Le Pen et Jordan Bardella dans le cadre des consultations avant de nommer un nouveau Premier ministre, explique BFMTV mardi. Éric Ciotti, le patron des Républicains, sera ensuite reçu, précise Le Parisien. Le chef de l’État commencera ses consultations avec le NFP et Lucie Castets, vendredi à l’Élysée.

publié le 21 août à 22h36, Capucine Trollion, 6Medias

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