Ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt : “Je referais le tweet s’il était à refaire” affirme Thomas Portes
© Capture d'écran - BFM TV - Olivier Portes, lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, ce samedi 11 février.
Interviewé par BFM TV, ce samedi 11 février, Thomas Portes a défendu la photo postée dans un tweet dans lequel on le voit poser avec un ballon de football à l’effigie d’Olivier Dussopt sous le pied, affirmant qu’il n’y avait aucun appel à la haine.
“Ce tweet n’était pas un appel à la violence”, a martelé le député LFI Thomas Portes, en guise de défense ce samedi 11 février, dans le cortège parisien de la manifestation contre la réforme des retraites, au micro de BFM TV. Deux jours plus tôt, l’élu de Seine-Saint-Denis postait sur Twitter une photo de lui, le pied posé sur un ballon de football à l’effigie d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail, qui porte la réforme des retraites actuellement en débat à l’Assemblée. La majorité s’est insurgée, soutenue par les autres groupes politiques.
“Je n’ai pas à m’excuser pour un tweet qui n’était pas un appel à la haine”, a expliqué Thomas Portes au micro de BFM TV. Malgré les demandes répétées de la majorité, le député refuse encore de s'excuser pour ce message. Il “assume” son post et n’a pas hésité à l’affirmer : “Aujourd’hui, je referais le tweet s’il était à refaire.”
“Une sanction disproportionnée”
Au diapason avec les collègues de son groupe parlementaire et avec les déclarations de Mathilde Panot, cheffe de file des LFI à l’Assemblée nationale, il considère cette sanction comme étant “politique”, qui “vise à empêcher un vote d’un député contre la réforme des retraites dans l’hémicycle”.
Dans la soirée du jeudi 9 février, le député s’est retrouvé exclu de l’Assemblée nationale pour une durée de 15 jours. Une sanction dénoncée par le député au micro de BFM TV ce samedi : “Je crois que si aujourd’hui ce gouvernement demande qu’un député soit sanctionné pour un tweet politique, c’est un précédent très grave dans ce pays. C’est une sanction disproportionnée.”
Si l’élu a reçu le soutien unanime de LFI, les autres partis de la coalition de gauche ont jugé qu’il a dépassé les limites. “Je condamne ce qui a été fait par Thomas Portes”, a réagi l’ex-candidat à l’élection présidentielle, Fabien Roussel, repris par le Huffington Post. “Je désavoue complètement l’attitude et le comportement de notre collègue Thomas Portes”, avait dénoncé sur LCP le député socialiste Guillaume Garrot. Ils déplorent le fait de parasiter le débat sur la réforme des retraites, dont le texte doit partir dès le 17 février pour le Sénat.
publié le 11 février à 16h11, Orange avec 6Medias