Politique

Aurélien Pradié dénonce un "séparatisme" sur la loi immigration

Alors que la loi immigration a finalement été adoptée par l’Assemblée nationale mardi 19 décembre, plusieurs territoires ont déjà fait savoir leur refus d’appliquer cette dernière. Pour Aurélien Pradié qui a voté en faveur de ce texte, et qui est élu dans le Lot, ceux qui s’opposent à ces nouvelles règles "ouvrent la voie à une désobéissance civile qui fracturera notre démocratie", rappelle France 3 Occitanie.

C’est non. Dans les 13 départements que compte la région Occitanie, 12 ont pris position contre la loi immigration. Pourtant, depuis son adoption par le Sénat, puis par l’Assemblée nationale mardi 19 décembre, Aurélien Pradié, le député LR du Lot est ravi et ne s’en cache pas. Face à lui, la colère grimpe dans les territoires où de nombreuses voix se sont élevées. Le président du Conseil départemental du Lot, Serge Rigal a expliqué qu’il n’appliquerait pas "la préférence nationale", évoquant le versement des APA (aides personnalisées d’autonomies) dans un communiqué diffusé mercredi 20 décembre 2023. Et la décision n’a pas plu à tout le monde, explique France 3 Occitanie.

À commencer par le député LR du Lot. Dans un communiqué de presse relayé vendredi 22 décembre 2023, il a dénoncé des revendications qui "portent sur des mesures qui ne se sont même pas contenues dans la loi qu’ils contestent", allant jusqu'à accuser les douze départements d’Occitanie de "séparatisme". Et de poursuivre : "Ils ouvrent la voie à une désobéissance civile qui fracturera notre démocratie". Avant de prévenir : "Dans le Lot comme en Occitanie, j'attaquerai personnellement devant la justice de notre pays chaque délibération ou manquement qui constituera un acte de négation de la loi. Autant de fois que nécessaire."

Et Aurélien Pradié persiste et signe : "Ces élus ne sont pas dignes de leurs fonctions. Chacun est libre de penser ce qu'il souhaite d'une loi débattue par le Parlement. Mais dès lors qu'elle est votée par les représentants du peuple, refuser de l'appliquer est une transgression majeure et impardonnable pour un élu." Mais il faudra attendre l’aval du Conseil constitutionnel pour que cette loi soit publiée au Journal officiel.

Un espoir, encore, pour ceux qui s’opposent à son application. "Je compte sur le Conseil constitutionnel pour censurer les dispositions qui brisent le principe d’égalité" expliquait au média Sébastien Vincini, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne. "Ce sera une étape importante, pour rappeler ce qu'est la France", promettait de son côté Christophe Ramond, le président du Département du Tarn.

publié le 22 décembre à 15h50, Nathan Hallegot, 6Medias

Liens commerciaux