Politique

Au Sénat, Gabriel Attal brosse l'opposition dans le sens du poil

© Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM

En ce début d’examen du projet de réforme des retraites au palais du Luxembourg, le ministre des Comptes publics n’a pas hésité à complimenter les sénateurs en les opposant aux députés, comme le rapporte “Le Figaro”, jeudi 2 mars.

Tout semble bon pour rallier des élus à la cause du Gouvernement. En ouverture de l’examen du projet de réforme des retraites par le Sénat, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, s’est permis de formuler quelques compliments bien placés aux élus de la chambre haute du Parlement, majoritairement à droite, relève Le Figaro, ce jeudi 2 mars.

Ainsi, le ministre n’a pas hésité à invectiver la teneur des débats à l’Assemblée nationale, tout en défendant l’esprit qui réside au palais du Luxembourg. “Je sais qu'ici, il n'y a pas de ZAD (zone à défendre, NDLR), il n'y a que la République”, a-t-il dit.

Il a salué le fait que dans ce lieu, “par-delà les divergences politiques, on s'écoute. Je sais qu'ici, par-delà les oppositions de fond, on débat. Je sais qu'ici, par-delà les parcours de chacun, on se respecte”, a continué Gabriel Attal à la tribune du Sénat. Le ministre s’est par la suite dit “tenté d'espérer qu'après le vacarme et l'obstruction des extrêmes s'ouvre à cet instant le temps de la sagesse et de la raison”.

La tactique du Sénat, à l'opposé de l’Assemblée

Gabriel Attal a également rappelé que le vœu du Gouvernement est de “trouver un compromis” sur le texte. Selon lui, cette réforme permettrait aux Français de conserver les acquis de l'actuel système par répartition, “sans impôts en plus ni retraites en moins”.

Et les autres membres du Gouvernement ne sont pas en reste. Depuis quelques jours, l’exécutif salue l'ambiance feutrée du Sénat, censée permettre d'aller au bout des sujets, rappelle le quotidien. Le Gouvernement a comparé l’état des discussions au palais Bourbon, où la Nupes, et plus particulièrement LFI, n’a pas hésité à déposer des milliers d'amendements pour ralentir l’examen du texte. Au bout de deux semaines, les discussions ne sont pas allées plus loin que l'article 3, sur 20.

Se démarquant de cette stratégie, Bruno Retailleau, chef des Républicains à la chambre haute, a ainsi insisté ce jeudi matin sur BFMTV et RMC sur la nécessité d'examiner tous les articles. Sur Sud Radio, le leader des socialistes, Patrick Kanner, a expliqué souhaiter aller au moins jusqu’à l’article 7 sur le report de l’âge légal de départ. L’examen au Sénat prendra fin le 12 mars prochain.

publié le 2 mars à 18h30, Orange avec 6Medias

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