Politique

Attentat à Paris : "Il n’a pas honte ?", Jordan Bardella exige la démission de Gérald Darmanin

© Capture vidéo Sud Radio - Jordan Bardella était l'invité de Sud Radio lundi 4 décembre

Le président du Rassemblement national a appelé à la démission du ministre de l’Intérieur après l’attaque survenue à Paris samedi 2 décembre au soir. Dans une interview à Sud Radio, il demande à Gérald Darmanin de rendre "son tablier".

"Il n’a pas honte ?"48 heures seulement après l’attaque terroriste à Paris, près de la tour Eiffel, le président du RN a pris la parole pour répondre au ministre de l’Intérieur. Invité de la matinale de Sud Radio, lundi 4 décembre, Jordan Bardella a dénoncé : "Monsieur Darmanin, il n’a pas honte à la fin ? C’est lui qui est au pouvoir, c’est lui qui est responsable de la vie des Français. J’en ai un peu ras-le-bol que personne ne soit responsable de rien."

Le numéro un du parti d’extrême droite répondait aux attaques de Gérald Darmanin, quelques minutes avant, au micro de BFMTV. Ce dernier évoquait la "bassesse de politicien" de Jordan Bardella, l’accusant d’utiliser l’attentat de samedi pour sa campagne électorale en vue des élections européennes. Des propos qui ont suscité l’ire du patron du RN donc, qui juge par ailleurs sur Sud Radio que Gérald Darmanin devrait démissionner : "Quand on a un bilan comme ça, on s’en va et on remet son tablier".

Un ratage psychiatrique

"On a cette réalité sécuritaire, mais pour le ministre de l'Intérieur, ce n’est jamais de sa faute. On a des étrangers radicalisés sous le coup d’OQTF, qui restent sur le sol français, mais ce n’est pas de sa faute", accuse le leader du Rassemblement national. Une référence notamment à l’assassinat de Dominique Bernard tué à Arras le 13 octobre dernier. La famille du jeune suspect était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), lorsqu’il était mineur.

Selon Gérald Darmanin, l'attaque de samedi n’est pas la conséquence d’une faille concernant le suivi judiciaire du suspect. Il y a eu, en revanche, selon lui, "un ratage psychiatrique" dans le suivi du jeune homme qui était soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur.

publié le 4 décembre à 11h52, Inès Cussac, 6Medias

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