Politique

Atteint de la maladie de Charcot, un sénateur émeut la chambre haute en défendant une meilleure prise en charge des patients

© Capture d'écran BFMTV

Le sénateur Gilbert Bouchet, dont l'état de santé s'est dégradé ces derniers mois en raison de la maladie de Charcot dont il est atteint, a défendu une réforme de la prise en charge des patients touchés, adoptée dans l’émotion et à l’unanimité par le Sénat, mardi 15 octobre, rapporte BFMTV.

Une prise de parole remplie d'émotion au Sénat. Comme le rapporte BFMTV, le sénateur Les Républicains (LR) Gilbert Bouchet, atteint de la maladie de Charcot, a défendu en personne, mardi 15 octobre, une réforme de la prise en charge des patients touchés, qui a été adoptée dans l’émotion et à l’unanimité par la chambre haute. "Il faut absolument qu’on ait plus de moyens, plus de communication, car c’est une maladie qui peut tomber sur tout le monde", a affirmé l'élu de la Drôme, présent dans l'hémicycle en fauteuil roulant, avec un appareil respiratoire autour du visage.

"Nous avons détecté des freins dans la prise en charge sociale des malades, notamment le décalage des procédures avec la temporalité de la maladie et le traitement inégal des personnes en fonction de leur âge", a poursuivi le parlementaire, cité à la tribune par son collègue Philippe Mouiller (LR). L'élu a même confié qu'il avait dû s'acheter lui-même le fauteuil électrique qui convenait le mieux au handicap provoqué par sa maladie. La force du témoignage de Gilbert Bouchet a laissé sans voix l'ensemble de ses collègues et tous les groupes politiques ont salué le "courage" du sénateur.

Entre 6 000 et 7 000 personnes touchées par la maladie de Charcot en France

La maladie de Charcot, également nommée sclérose latérale amyotrophique (SLA), condamne les patients touchés à une paralysie progressive qui gagne l’ensemble du corps et aboutit au décès en quelques années : trois à cinq en moyenne. 6 000 à 7 000 personnes sont touchées en France par cette maladie. Le texte adopté par le Sénat, désormais transmis à l’Assemblée nationale, entend pallier les longs délais de traitement des demandes d’obtention de la prestation de compensation du handicap (PCH), attribuée pour faire face aux besoins humains et techniques des malades.

publié le 15 octobre à 19h11, Quentin Marchal, 6Medias

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