Assurance-chômage : Bruno Le Maire assure ne "taper contre personne" et combattre une "injustice"
Bruno Le Maire a répondu aux questions des auditeurs de France Inter, lundi 18 mars, et a notamment défendu ses propositions sur l'assurance-chômage.
Une route semée d'embûches vers le plein-emploi. Alors que le gouvernement continue de défendre sa réforme de l'assurance-chômage et entend faire chuter le taux de chômeurs en dessous des 5% d'ici la prochaine élection présidentielle, syndicats et opposition grincent des dents. Sur BFMTV lundi 18 mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a notamment accusé Bruno Le Maire de jeter l'argent par les fenêtres et de ne pas s'en prendre aux bonnes personnes. Le ministre de l'Économie, qui se trouvait sur France Inter au même moment, a répondu à un auditeur à ce sujet et a assuré "ne taper contre personne" mais plutôt "contre une injustice".
"Je crois au travail, je pense que c'est ça qui structure une société", a insisté Bruno Le Maire, faisant écho aux propos de Gabriel Attal sur la "valeur travail", et défendant une réduction de l'indemnisation, plutôt qu'une diminution de son montant, pour réduire le nombre de chômeurs longue durée. Et d'insister : "Si nous avions le plein emploi aujourd'hui, (…), je n'aurais même pas besoin de m'occuper des finances publiques."
Bruno Le Maire engage la responsabilité des entreprises
Quid du chômage des seniors ? C'est justement le nerf de la guerre pour Bruno Le Maire sur la route du plein-emploi. Avec cet objectif en ligne de mire, le ministre de l'Économie compte demander aux entreprises de faire des efforts et de "faire davantage sur l'emploi des seniors" : "Elles ont une responsabilité majeure pour garder les seniors dans leurs entreprises." Ce qui ne l'empêche pas de vouloir réduire la durée d'indemnisation des plus de 55 ans de 27 à 18 mois.
publié le 18 mars à 12h45, Maeliss Innocenti, 6Medias
