Assemblée nationale : qui sont les candidats déclarés au perchoir ?
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Jeudi 18 juillet, les 577 députés vont élire leur président à l'Assemblée nationale pour la prochaine législature. Six d'entre eux se sont portés candidats, rapporte BFMTV.
Une journée cruciale pour l'Assemblée nationale. Comme le rapporte BFMTV, les 577 députés de l'hémicycle vont élire, à partir de 15 heures jeudi 18 juillet, leur président, quatrième personnage de l’État. Alors qu’aucune majorité nette ne s’est dégagée à l'issue des législatives anticipées des dimanches 30 juin et 7 juillet, ce scrutin a rarement été aussi incertain sous la Ve République. Six députés se sont officiellement déclarés candidats au perchoir.
Présidente sortante, Yaël Braun-Pivet compte bien poursuivre sa mission au perchoir, entamée en 2022. Réélue avec 49,1 % des voix au second tour dans sa circonscription des Yvelines, la députée espère faire parler son expérience pour se voir offrir un nouveau mandat par ses confrères, après n'avoir pu se reposer que sur une majorité présidentielle relative sur la précédente législature.
Alors que le Nouveau Front populaire (NFP) a justement obtenu une majorité relative après les législatives, le député communiste du Puy-de-Dome, André Chassaigne, fait sans doute office de favori pour la présidence de l'Assemblée. Candidat désigné par l'alliance des partis de gauche, cet ancien professeur de lettres et d’histoire-géographie, député depuis 2022, a promis, en cas de victoire, d’assurer une présidence "fidèle au NFP et à ses idées".
Charles de Courson, Sébastien Chenu, Naïma Moutchou et Philippe Juvin également candidats
Mis sur le devant de la scène de l'hémicycle grâce à son opposition farouche à la réforme des retraites au printemps 2023, où il avait notamment su fédérer des oppositions irréconciliables, le député Liot Charles de Courson mise sur son ancienneté pour accéder au perchoir, lui qui est présent à l'Assemblée nationale sans discontinuité depuis 1993.
Vice-président du RN et de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu compte gravir les échelons du Palais-Bourbon. Réélu député dès le premier tour (58 % des voix), ce fidèle de Marine Le Pen pourra compter sur le renforcement de son parti dans l'hémicycle, qui est passé de 89 à 143 députés. Candidat "au moins" au premier tour, l'élu du Nord n'a que de faibles chances d'obtenir le poste, faute de majorité absolue de son parti.
Malgré la candidature de Yaël Braun-Pivet, le groupe Horizons présente une candidate en la personne de Naïma Moutchou, vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale. Réélue il y a dix jours dans le Val-d’Oise, cette proche d’Édouard Philippe portera les couleurs d'une formation qui ne souhaite pas s'effacer derrière les autres partis du centre
Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine, a été désigné candidat par le groupe LR, après avoir été préféré à la secrétaire générale des Républicains, Annie Genevard, qui avait notamment été vice-présidente de l'Assemblée de 2017 à 2022. Réélu sans concurrent du camp présidentiel face à lui, l'élu francilien fait figure de parlementaire "macron compatible" et pourrait obtenir le soutien de certains députés Renaissance.
publié le 18 juillet à 08h49, Quentin Marchal, 6Medias