Politique

Assemblée nationale : ces autres postes clé dont la répartition pourrait virer au cauchemar

© Lafargue Raphael/ABACA

Si l’élection du prochain président de l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, retient toute l’attention, d’autres fonctions à pourvoir provoquent des remous au sein du Parlement, selon le Huffington Post.

Qui dit dissolution de l’Assemblée, dit remaniement de l’ensemble des postes. Car il n’y a pas que la présidence de l’hémicycle qui a été remise en jeu lors de la dissolution de l’Assemblée nationale. D’autres élections stratégiques vont suivre celle du jeudi 18 juillet. En premier lieu, le nouveau bureau de l’Assemblée va être renouvelé et choisi le 19 juillet. Une nouvelle élection va désigner six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires. Comme le rappelle le Huffington Post, le règlement de la plus haute autorité collégiale de la chambre des députés doit "reproduire la configuration politique".

Sans majorité absolue, la configuration politique vire désormais au cauchemar pour un certain nombre d’élus, notamment de gauche, qui espèrent continuer à faire barrage au Rassemblement national, jusqu’au cœur des institutions. "L’extrême droite n’est pas compatible avec la République", a souligné Cyrielle Chatelain, présidente du groupe des Écologistes. "Le RN ne doit occuper aucun poste dans cette Assemblée nationale."

Le Nouveau Front populaire souhaite un "barrage républicain" au RN

Plusieurs députés RN font partie du bureau sortant, à l’instar des vice-présidents Sébastien Chenu et Hélène Laporte. Mathilde Panot (LFI) a appelé à dresser un "cordon sanitaire" anti-RN, avant que l'ensemble des chefs de partis du Nouveau Front populaire ne lui emboîtent le pas mardi après-midi. Dans un courrier cité par BFMTV, les quatre représentants du NFP ont convié leurs homologues de la majorité sortante, les leaders d'Ensemble, Horizons, Démocrate et la Droite républicaine, à une réunion visant à empêcher le Rassemblement national d'accéder aux postes clé de l'hémicycle. Il s'agira d'"aborder ensemble les enjeux de la mise en place de ce barrage républicain à l'Assemblée nationale", est-il écrit dans ce communiqué.

Dans la foulée, sur LCI, Olivier Faure a assuré que le NFP s'était "mis d’accord" sur un nom pour "une candidature unique" au perchoir. Tandis que de chaque côté de l’opposition, la commission des finances est aussi convoitée.

Lundi 15 juillet, les macronistes avait également annoncé vouloir faire barrage au RN… ainsi qu’à LFI. Le camp présidentiel compte bien empêcher les deux camps d’opposition d’accéder à des postes clés, tout en cultivant les paradoxes. Ainsi, la présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet n’a eu de cesse de louer le profil de la vice-présidente sortante Caroline Fiat (LFI), qu’elle qualifie de "grande républicaine", méritant "d’être soutenue".

publié le 16 juillet à 16h45, Laureline Chatriot, 6Medias

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