Politique

Après sa relaxe, François Bayrou critique le remaniement et la nomination de Gabriel Attal au gouvernement

Lors d’un dîner avec ses députés du MoDem mercredi 7 février, François Bayrou n’a pas mâché ses mots concernant le remaniement et l’entrée de Gabriel Attal à Matignon. Il a aussi confirmé qu’il a refusé un poste au gouvernement.

Relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem lundi 5 février, François Bayrou a fait son grand retour sous le feu des projecteurs. Après des rumeurs concernant une potentielle arrivée au gouvernement, il a dîné avec les députés du MoDem au ministère de l’Agriculture, mercredi 7 février. L’occasion de fustiger la nouvelle ligne du gouvernement et la nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre, révèle BFMTV.

"C'est une démarche d'humiliation qu'on nous impose", a déclaré le maire de Pau en parlant de l’entrée au gouvernement de personnalités de droite après le remaniement du 11 janvier et de l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. "Ce qui se joue là est plus profond que d’habitude. Plus ça avance, plus je vois s’éloigner l’idéal d’un rapprochement entre gouvernants et gouvernés", a ajouté François Bayrou.

Gabriel Attal lui a proposé le ministère des Armées

Depuis sa relaxe, les rumeurs allaient bon train sur son arrivée au ministère de l’Éducation nationale, poste qu’il a déjà occupé de 1993 à 1997, pour remplacer Amélie Oudéa-Castera. Mais la réalité a été tout autre : "Le Premier ministre m'a proposé le ministère des Armées, mais la défense est le secteur qui, dans la politique française, se porte le mieux à mes yeux", a confié François Bayrou. Une décision prise en solo qui n’a pas plu à ses députés. Jean-Louis Bourlanges lui a notamment reproché de les "foutre dans la merde".

Un manque d’accord sur les différences entre la province et Paris

François Bayrou a aussi déclaré que le ministère de l’Éducation "connaît aujourd’hui une crise de confiance" et précisé son désaccord avec Gabriel Attal sur ce poste. "De nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire", a-t-il souligné. Il a expliqué qu’il n’avait pas non plus trouvé d’accord avec le Premier ministre sur "le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris". Faute d’entente sur la ligne politique à suivre, "je ne pouvais pas accepter d'entrer au gouvernement", a conclu François Bayrou.

publié le 8 février à 07h30, Capucine Trollion, 6Medias

Liens commerciaux