Politique

Après les retraites, Elisabeth Borne souhaite limiter l’utilisation du 49.3

© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM

En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, adoptée à l’Assemblée grâce à cet article de la Constitution qui permet d'éviter le vote, la Première ministre a assuré ne plus souhaiter s’en servir que pour des textes financiers.

Le gouvernement assure qu'il n'y aura plus de passage en force, enfin presque. Dans un entretien accordé à l’AFP, rapporté par Le Figaro, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré ne plus souhaiter recourir à l’article 49.3 de la Constitution, à l’exception des textes financiers. “L'objectif que je fixe pour l'avenir c'est pas de 49.3 en-dehors des textes financiers”, a-t-elle dit.

Depuis mai dernier et le début de la nouvelle législature à l’Assemblée nationale, l’article permettant l'adoption d'un texte sans vote a été utilisé sur trois textes distincts et, en tout, actionné onze fois. La réforme des retraites en est, car elle est portée par une loi rectificative de financement de la Sécurité sociale. Le déclenchement du 49.3 exposant, également, à chaque fois le gouvernement à une motion de censure. Jusqu’à présent, aucune motion n’a été adoptée par l’Assemblée.

Elisabeth Borne à la “disposition” des syndicats

La Première ministre a également dit souhaiter “mettre de l'apaisement” avec les syndicats en se disant à leur “disposition” pour discuter d’autres sujets importants que la réforme des retraites, tels que la pénibilité, des reconversions professionnelles, etc. Lors d’une conférence de presse, vendredi 24 mars, Emmanuel Macron avait également affirmé être prête à discuter avec l’intersyndicale des questions liées au travail. Cette rencontre entre la cheffe du gouvernement et les syndicats pourrait se tenir lors de la semaine du 10 avril.

La réforme des retraites adoptée par le Parlement, le texte va “suivre son parcours” au Conseil constitutionnel qui donnera un avis avant que le président ne le promulgue. Début avril, elle recevra les groupes parlementaires et les partis politiques, dont ceux d’opposition, et des représentants de collectivités, pour “apaiser le pays” et “dialoguer avec tous les acteurs sur la méthode qu'on veut mettre en place”.

publié le 26 mars à 21h52, Orange avec 6Medias

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