Politique

Après les invectives de Jean-Luc Mélenchon, la journaliste Ruth Elkrief sort du silence

Lundi 4 décembre, sur LCI, la journaliste Ruth Elkrief est revenue sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui l'accusait d'être "fanatique" après une interview. Elle a soutenu l'importance de préserver "la liberté des journalistes".

Lundi 4 décembre au soir, sur le plateau de LCI, Ruth Elkrief a répondu aux invectives de Jean-Luc Mélenchon. Dans un tweet la veille, l’ancien leader de la France Insoumise avait vivement critiqué le travail de la journaliste politique, en la qualifiant notamment de "fanatique", alors qu’elle abordait la question du conflit au Proche Orient avec l’actuel coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard.

Dans l’émission du "24H de Pujadas", Ruth Elkrief a ainsi soutenu l’importance de maintenir un débat médiatique sain. "Ce qui est en jeu nous concerne tous, il s’agit de défendre la liberté des journalistes de poser des questions qui déplaisent." , a-t-elle déclaré. La star de l’antenne faisait référence à l’interview qu’elle a menée donc avec le député La France insoumise Manuel Bompard, sur LCI, dimanche 3 décembre. Jean-Luc Mélenchon avait critiqué l’entretien sans mâcher ses mots. "Ruth Elkrief. Manipulatrice. Si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne. (...) Elkrief réduit toute la vie politique à son mépris des musulmans.", a-t-il regretté.

La journaliste, sous protection policière

La journaliste a aussi pris la parole, sur le plateau des "24H de Pujadas ", concernant ces accusations de "mépris des musulmans" énoncées par Jean-Luc Mélenchon. "J'ai été élevée au Maroc, dans la connaissance et l'affection intime pour les traditions culturelles et cultuelles juives, musulmanes et chrétiennes, poursuit-elle. C'est justement pour cela que je crois que seule la République laïque (...) nous permet de vivre dans la concorde. Il y a une condition, celle que je me pose, c'est de se définir par sa citoyenneté, et non par sa religion ou ses origines."

La salve de l’ancien chef de file de la France insoumise a suscité une forte polémique. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné cette attaque, sur BFMTV, lundi 4 décembre au matin. "Nous sommes en démocratie, les journalistes font ce qu’ils souhaitent et interrogent comme ils le veulent les femmes et hommes politiques" a-t-il fustigé. Il a par ailleurs indiqué qu’il avait décidé de placer la journaliste Ruth Elkrief sous protection policière.

publié le 5 décembre à 13h47, Caroline Celle, 6Medias

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