Politique

Après des années de tension, Élisabeth Borne et Gérald Darmanin cash sur leur relation

Longtemps en conflit ouvert lorsqu'ils étaient tous deux au gouvernement, l'ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se sont chaleureusement rapprochés ces dernières semaines, décrypte "Le Parisien", mercredi 22 mai.

C'est un duo qui ne manque pas de susciter l'étonnement ces dernières semaines dans les rangs de la majorité. Comme le rapporte Le Parisien, mercredi 22 mai, Élisabeth Borne et Gérald Darmanin ont affiché leur proximité à plusieurs reprises durant la campagne des élections européennes, pour laquelle la liste de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer peine à décoller dans les sondages. Une situation inédite au regard de leur passé commun et de la longue période conflictuelle qu'ont traversé l'ancienne Première ministre et son acolyte de l'Intérieur, lorsqu'ils étaient au gouvernement entre 2017 et le début d'année 2024.

"On a appris à se connaître", souligne à nos confrères Élisabeth Borne, qui a repris son mandat de députée du Calvados. "Il nous arrive de dîner ou déjeuner. On parle de plein de choses, souvent de politique", poursuit-elle. Même son de cloche du côté de Gérald Darmanin, qui souligne que les tensions et rancœurs passées semblent derrière eux. "On s’entend bien, on s’appelle souvent. Dans la vie privée, elle est très sympa. Elle a un rire communicatif !", affirme le locataire de la place Beauvau.

"On s’est beaucoup rapproché pendant cette période"

La femme de gauche face à l'homme de droite, tout semblait pourtant les éloigner. Leurs premières années communes au gouvernement valideront cette tendance. Et pourtant, les deux ténors de la macronie vont voir leur relation prendre un tournant au mois de décembre 2023, lors du passage du projet de loi Immigration devant le Parlement. Face aux nombreuses critiques de l'opposition, Élisabeth Borne affichera sans cesse son soutien à son ministre de l'Intérieur. "On s’est beaucoup rapproché pendant cette période", souligne Gérald Darmanin, qui ne manquera pas de la remercier en l'invitant au restaurant juste avant Noël ou en lui envoyant un bouquet de fleurs au moment de son départ de Matignon, en janvier 2024.

"Nous sommes très différents, mais nous partageons le fait de ne pas être énarque, de ne pas avoir vécu entre le Ve, le VIe et le VIIe arrondissement de Paris. Et le fait qu’il ait été pendant longtemps maire dans un territoire compliqué, c’est aussi très utile, ça lui donne la mesure du pays", reconnaît également Élisabeth Borne. "Elle, comme moi, incarnons cette espèce de méritocratie républicaine. La preuve que l’ascenseur social existe en France quand on vient du peuple", insiste encore Gérald Darmanin. Preuve que dans un sens comme dans l'autre, les relations sur la scène politique ne sont jamais acquises.

publié le 22 mai à 11h12, Quentin Marchal, 6Medias

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