Politique

Apprentissage : le gouvernement veut réduire les aides à l'embauche pour boucler son budget 2025

© Pexels - 850 000 postes d'apprentis et d'alternants sont concernés par une possible suppression des aides à l'embauche.

La proposition de budget 2025 du futur gouvernement ne devrait pas inclure les aides à l'embauche en faveur des alternants et des apprentis. 850 000 postes sont concernés.

Quid de l’apprentissage dans le budget 2025 du nouveau gouvernement ? À l'approche de la présentation du budget 2025 au Parlement début octobre, la question des aides à l’embauche en faveur des alternants et des apprentis ne devrait pas faire partie du nouveau budget de l’État, révèle France Info.

La source précise qu’au Ministère du Travail et de l’Emploi, les dépenses devraient être réduites de 2,3 milliards d’euros, soit 7 % de moins que sur le précédent budget. Une lourde coupe budgétaire qui devrait concerner l’alternance et l’apprentissage, qui ont coûté près de 17 milliards d’euros à l’État, et mettre ainsi en péril près de 850 000 postes.

550 millions d’euros d’économie

Si la mesure est appliquée, les aides à l’embauche des apprentis en niveau ou master seront donc supprimées du prochain budget. Une économie de 550 millions d’euros selon les estimations du ministère. Pourtant, ces aides avaient eu un impact positif sur le taux d’emploi des 15-24 ans en France depuis 2020, précise France Info. Face à cette nouvelle, le vice-président de la CPME, Eric Chevée, a exprimé sa colère, déclarant : "C’est la seule politique publique qui a eu un effet massif sur l'emploi, et notamment sur l'emploi des jeunes."

Pour le gouvernement démissionnaire, la suppression des aides s’explique par le fait que le pays est à son plus bas taux de chômage depuis 40 ans, à près de 7 % . En tout cas, le prochain budget de l’État devra satisfaire les demandes des nouveaux ministres du gouvernement, tout en respectant les chantiers prioritaires (santé, réforme des retraites, immigration) et en faisant face au creusement de la dette publique qui s'élève à présent à plus de 5 % du PIB. La tâche s’annonce d’ores et déjà complexe pour la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet.

publié le 23 septembre à 16h30, Allan Doisneau, 6Medias

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