Politique

Anne Hidalgo "profondément choquée" par les propos de Clément Beaune

© Jumeau Alexis/ABACA

Au lendemain de l’interview de Clément Beaune sur franceinfo où il a taclé Anne Hidalgo, la maire de Paris réagit et a également écrit à Elisabeth Borne.

Toujours pas l’ombre d’une trêve de Noël à l’horizon entre les politiques. Après la passe d’armes entre Jean-Luc Mélenchon et Gérard Larcher, c’est au tour de Clément Beaune et Anne Hidalgo. Ce mercredi, le ministre des Transports a taclé la maire de Paris lors de son interview sur franceinfo. Il réagissait aux propos de cette dernière qui émettait des doutes sur le bon fonctionnement des transports en commun de Paris pour les JO de 2024, en novembre dernier.

Sans nommer Anne Hidalgo, Clément Beaune a déclaré aux "responsables politiques" que "plutôt que de cracher sur notre pays en disant qu'on est nuls, qu'on n'est pas prêts et qu'on n'y arrivera pas, retroussons-nous les manches". La maire de Paris a réagi ce vendredi dans les colonnes du Parisien en se disant "profondément choquée" par les propos du ministre des Transports. "Il m’a accusée de cracher sur notre pays. C’est très grave pour un ministre de la République d’utiliser des mots comme cela, qui sont les mots de l’extrême droite", commente également la maire de Paris.

Anne Hidalgo a prévenu Elisabeth Borne

Face aux propos "très graves, très lourds, très blessants" de Clément Beaune, Anne Hidalgo a écrit ce vendredi à la Première ministre pour lui faire part de sa colère. "Je pense qu’elle doit être tout aussi choquée que moi de voir ce type de propos dans la bouche d’un membre de son gouvernement", analyse Anne Hidalgo. "Ce type de propos ne peut que préparer une piste d’atterrissage pour l’extrême droite", affirme-t-elle. Clément Beaune n’a pas commenté de son côté, mais il a retweeté sur son compte X, un post de David Amiel, vice-président du parti Renaissance qui déclare : "Accuser Clément Beaune de parler comme l’extrême droite, c’est vraiment le comble du ridicule. C’est le problème des trop longues vacances : on oublie les savoirs fondamentaux."

publié le 8 décembre à 15h59, Capucine Trollion, 6Medias

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