Politique

Amélie Oudéa-Castéra : la ministre épinglée dans un rapport parlementaire pour son salaire lorsqu’elle était à la Fédération française de tennis

© Lafargue Raphael/ABACA

C’est une nouvelle polémique qui s’ajoute à l’entrée d’Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement de Gabriel Attal. La ministre de l’Éducation nationale et des Sports est épinglée dans un rapport publié par Le Monde, sur le salaire mirobolant qu'elle percevait lorsqu'elle était directrice de la Fédération française de tennis.

Déjà enlisée dans une polémique concernant l’école privée catholique Stanislas où sont scolarisés ses enfants, Amélie Oudéa-Castéra persiste et signe, malgré elle. La ministre de l’Éducation nationale et des Sports est en effet épinglée dans un rapport parlementaire, révélé par Le Monde et dont la parution est prévue mardi 23 janvier. Ce rapport a pour objectif de pointer les défaillances dans les fédérations sportives, dont celle de tennis (FFT) où la ministre était directrice générale de mars 2021 à mai 2022.

Il lui est notamment reproché son salaire quand elle était à ce poste. Elle gagnait alors 500 000 euros annuels, soit 86 000 euros de plus que son prédécesseur, Jean-François Vilotte (413 325 euros annuels bruts), détaille Le Monde. Et en février 2022, rappelle la présidente de la commission parlementaire du rapport, "l’Inspection générale [de l’éducation, du sport et de la recherche] avait appelé à reconsidérer le niveau de rémunération des dix principaux cadres de la FFT". L’Inspection générale était estomaquée par le salaire "considérable" d’Amélie Oudéa-Castéra.

Des "carences" de la ministre soulignés dans le rapport

Il est également reproché à la ministre le manque de "contrôle de l’honorabilité des éducateurs" pour garantir qu’ils n’ont pas fait l’objet de condamnations graves et l’absence de "surveillance médicale réglementaire" pour les "sportifs de haut niveau". Pour les députés à l'origine du rapport, présidé par Béatrice Bellamy (Horizons), Amélie Oudéa-Castéra est "nécessairement très consciente de ces carences" compte tenu "du bilan insuffisant de la FFT dans ces deux domaines" quand elle était en poste à la FFT.

Amélie Oudéa-Castéra dénonce un rapport "militant"

Face à cette nouvelle polémique, Amélie Oudéa-Castéra n'a pas tardé à réagir. La nouvelle ministre de l'Éducation, par l'intermédiaire d'une déclaration de son entourage à l'AFP, a ainsi qualifié le rapport d'enquête parlementaire de "militant", estimant que ces travaux avaient été "instrumentalisés à des fins politiques". Toujours selon la ministre, les conclusions de ce rapport "jettent sans nuance l’opprobre sur tous les acteurs du sport français".

publié le 22 janvier à 19h28, Capucine Trollion et Maeliss Innocenti, 6Medias

Liens commerciaux