Politique

Alpes-Maritimes : "Brûlez des bibliothèques pour que les Français avancent", un maire part en guerre contre l’État

© Michel Lottier, maire de Blausasc. (Capture d'écran BFMTV)

Michel Lottier, maire de Blausasc, est frustré que sa commune ne puisse pas quitter la communauté de communes des Paillons. Il considère que son village apporte bien plus qu’il ne bénéficie de la part de l'intercommunalité, rapporte Nice Matin.

Samedi 6 janvier, au moment de faire ses vœux pour la nouvelle année, Michel Lottier n’a pas ménagé ses propos. Le maire LR de Blausasc, dans les Alpes-Maritimes, souhaite que sa commune quitte la communauté de communes des Paillons à laquelle elle est rattachée, indique Nice Matin, lundi 8 janvier.

Mais la loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe), promulguée le 7 août 2015, empêche qu’une commune ne soit rattachée à aucune intercommunalité, précise le quotidien régional. Une situation qui agace l’ancien policier, élu maire pour la première fois en 2008.

"On nous a laissé les miettes"

Sans passer par quatre chemins, Michel Lottier a réitéré sa volonté de voir sa commune libre "d’ici fin 2024". Pour tenter d'y parvenir, il a fait voter une motion par le Conseil municipal, le 13 décembre dernier. Dans celle-ci, il interpelle Emmanuel Macron en lui demandant l’autorisation de pouvoir se délester de l’obligation d’appartenir à une communauté de communes, souligne Nice Matin.

"Vous allez recevoir des lettres pour vous demander de modifier la loi. Quand on veut avancer, l’État vous freine. Les administratifs, on leur a dit de ne prendre aucun risque. Brûlez des livres de règles, brûlez des bibliothèques entières pour que les Français avancent !", a-t-il alors lancé sans retenue.

Si Michel Lottier souhaite s’affranchir de la communauté des Paillons et de toute autre, c’est principalement car il considère que son village apporte beaucoup, sans rien recevoir en retour : "Ces collectivités nous amenaient beaucoup de services qui coûtent cher mais aujourd’hui, plus rien. Elles ne devraient plus exister". "On nous a laissé les miettes", a-t-il encore martelé.

publié le 8 janvier à 17h15, Théo Rampazzo, 6Medias

Liens commerciaux