Politique

Alors que l’alliance de la Nupes tangue, Emmanuel Macron tend la main à la gauche "de gouvernement"

Emmanuel Macron a confié au magazine Challenges être prêt à élargir sa majorité présidentielle et ainsi travailler avec le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, membres de la Nupes avec LFI.

L’invitation est envoyée. Après le passage en force de la réforme des retraites faute de majorité présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas d’autres choix que d’élargir son socle pour gouverner. Dans un entretien accordé au magazine Challenges, mercredi 10 mai, le président de la République s’est dit prêt à travailler, main dans la main, avec le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts.

Une seule condition : que les deux partis soient “prêts à s’inscrire dans une démarche constructive”. “Vous avez deux partis de gouvernement à gauche, socialistes et écologistes. Ils ont fait le choix de s’aligner, à des fins électorales, sur un mouvement qui, lui, n’a rien d’un parti de gouvernement”, indique le chef de l’État, visant la France Insoumise et l’alliance de la Nupes, qui a du plomb dans l’aile depuis plusieurs mois. Le chef de l’État relance également une invitation aux Républicains.

“S’opposer, ça ne fait pas une politique”

Malgré tout, Emmanuel Macron a confié au magazine être “fier d’avoir une majorité – certes relative – dont tous les députés étaient là, y compris par gros temps”, en référence à la réforme des retraites. “Je veux défendre la majorité parlementaire et le gouvernement”, a-t-il insisté.

Le chef de l’État a également réaffirmé son souhait de “réformer, plus vite, plus fort” et s’est dit persuadé qu'il était possible d'obtenir une majorité pour la réindustrialisation, son nouvel axe prioritaire. Sur la très controversée réforme des retraites, le président de la République dénonce “beaucoup de cynisme” et “beaucoup de postures”.

“Je veux bien prendre à mon compte toutes les fautes, toutes les erreurs, mais je ne céderai jamais au cynisme et à l’irresponsabilité” a-t-il ajouté. Il reconnaît cependant qu’il “aurait dû plus expliquer la nécessité de cette réforme”, mais pointe du doigt “le déni de réalité” dont ont fait preuve certains de ses opposants. “S’opposer, ça ne fait pas une politique”, a-t-il fustigé.

publié le 11 mai à 08h45, Orange avec 6Medias

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