Politique

Agriculteurs en colère : les Verts, Bardella… Gabriel Attal étrille l'opposition et ses "larmes de crocodile"

Depuis l'Assemblée nationale, le Premier ministre a vivement critiqué Europe Écologie-Les Verts et le Rassemblement National, mardi 23 janvier, concernant leurs positions auprès des agriculteurs, a retransmis LCP.

C'est dans un climat social tendu, avec de nombreux agriculteurs français en colère qui manifestent depuis le jeudi 18 janvier partout en France, que Gabriel Attal s'est présenté à l'Assemblée nationale ce mardi 23 janvier. Après avoir accueilli les syndicats agricoles la veille pour trouver des solutions de sortie de crise, le Premier ministre a interpellé une large partie de l'opposition, lors des questions au gouvernement, retransmises en direct sur LCP.

En s'adressant directement au groupe écologiste, le chef du gouvernement a tonné que leur défense et leur soutien aux agriculteurs ces derniers jours "ressemblent à des larmes de crocodile". "À chaque fois qu'un projet est lancé dans notre pays, sur une retenue d'eau pour lutter contre la sécheresse, sur des investissements pour nos exploitations, ce sont vos amis qui s'y opposent. À chaque problème, vous répondez par une norme !", a critiqué Gabriel Attal. "Vous présentez les agriculteurs comme des bandits, des pollueurs de notaires, des tortionnaires de nos animaux", a-t-il encore attaqué.

Le RN et Jordan Bardella également visés

Le locataire de Matignon a poursuivi son discours à l'Assemblée en s'en prenant directement au Rassemblement National et en dénonçant "ceux qui butinent de colère en colère, en donnant le sentiment qu'on pourrait sortir de l'Union européenne". Gabriel Attal a ensuite directement nommé le président du RN, Jordan Bardella, parti à la rencontre de pêcheurs, eux aussi en colère, au port de Lorient ce mardi. Une rencontre un peu tardive, voire opportuniste, selon le Premier ministre : "On ne l'a pas vu défendre les pêcheurs. Il était en vacances", a-t-il ainsi lancé en faisant référence à l’interdiction de pêche prononcée en Gascogne fin décembre, et qui avait provoqué la colère des pêcheurs.

Avant son coup de colère face aux oppositions, Gabriel Attal s’était exprimé au sujet de la mort d’une agricultrice de 35 ans sur un barrage en Ariège, tôt ce mardi, alors que son mari et sa fille ont été gravement blessés. "C'est une profession qui est en deuil, c'est toute notre ruralité qui pleure une famille", a déclaré le Premier ministre. Avant d'ajouter : "Ce drame résonne en chacune et en chacun d'entre nous et c'est tout un pays qui est touché. Je veux, au nom du gouvernement et en notre nom à tous, rendre hommage à cette famille et leur dire notre solidarité et notre soutien".

publié le 23 janvier à 16h33, Quentin Marchal, 6Medias

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